« Ces derniers mois, nous avons été alertés par beaucoup de producteurs sur l’augmentation sans précédent des coûts des matières premières », indique Elisa, sociétaire chez “C’est qui le patron !?”
Cette marque, fondée en 2016 par un collectif de consommateur, a déjà bâti une politique d’élaboration des prix à partir des coûts réels de production. Pour protéger ses éleveurs, elle a donc décidé d’agir une nouvelle fois.
Une hausse votée en masse par les sociétaires
Les producteurs ont signalé et voté pour une hausse nécessaire de leur rémunération : 4 centimes supplémentaires par litre, passant ainsi de 0,39 € par litre à 0,43 € par litre.
Une décision suivie par plus de 1700 sociétaires de cette coopérative sociale et solidaire qui ont approuvé cette évolution à plus de 98% des suffrages. Ainsi, depuis quelques jours, la brique de lait « C’est qui le patron !? » est passée de 0,99 € à 1,03 € (les centimes étant reversés en totalité aux producteurs). Un petit pas pour le consommateur, un grand pour le producteur. Une décision suivie par plus de 1700 sociétaires de cette coopérative sociale et solidaire qui ont approuvé cette évolution à plus de 98% des suffrages. Ainsi, depuis quelques jours, la brique de lait « C’est qui le patron !? » est passée de 0,99 € à 1,03 € (les centimes étant reversés en totalité aux producteurs).
« Nous n’avons pas hésité une seconde quand nous en avons été informés, c’est dans l’essence même de notre marque », confirme Elisa. Lorsque l’on prend la consommation moyenne de lait d’un Français, cela revient à ajouter 2 euros par an dans son caddie.
Un pas de géant pour les producteurs
« Depuis le début de l’année, on subit de fortes hausses. Tout ce qu’on achète, les tourteaux de colza pour les vaches par exemple, les engrais ou encore le fuel, a pratiquement triplé », explique Olivier, producteur laitier dans l’Yonne.
Cette augmentation de 4 centimes va donc lui permettre de totalement absorber ces nouveaux coûts liés à l’inflation et à la guerre en Ukraine, sans toucher à son chiffre d’affaires.
« La démarche de la marque des consommateurs va même encore plus loin : ainsi, j’éponge la hausse des prix, je me rémunère correctement, je peux investir sur mon exploitation et j’incite même de jeunes agriculteurs à venir travailler avec moi » raconte Olivier qui reconnaît qu’avec la politique du « prix le plus bas », on se prive progressivement de la jeunesse qui voit dans le métier un quotidien épuisant et peu rentable.
« Nous communiquons sur cette augmentation, car nous sommes persuadés que les consommateurs seront toujours prêts à payer un peu plus s’ils savent que cela revient au producteur et que cela lui permet de mieux vivre… et il faut l’aborder surtout dans un contexte où certains Français sont au centime près », explique Elisa.
Une stratégie qui semble pour l’instant fonctionner, puisque la marque des consommateurs est récemment devenue la première marque solidaire à être n°1 des ventes sur plusieurs produits, notamment le lait et le beurre.