Au début du XIXe siècle, la Maison Poursin était spécialisée dans les articles de sellerie et les harnais d’attelage pour les chevaux. « Avant même que la maroquinerie comme on la définit aujourd’hui n’existe, la Maison Poursin équipait les gibernes napoléoniennes et les carrosses. Les gibernes sont les boîtes à cartouches portées en bandoulière par les soldats. Nos boucles sont présentes sur ces sacs », explique Karl Lemaire, le directeur de l’entreprise depuis 2016.
Lorsqu’on pénètre dans l’arrière-boutique du magasin, des centaines de tiroirs remplis d’accessoires en laiton emplissent les murs jusqu’au plafond. « Ici, nous avons des accessoires d’ornement que l’on peut retrouver sur un carrosse de Sissi l’impératrice. Et nous avons également fourni une partie des harnachements du carrosse du mariage de la reine Elisabeth. »
Des machines du XIXe siècle encore à l’action
« Le laiton est une matière incassable et très difficile à travailler. C’est pourquoi nos pièces sont réalisées mécaniquement, mais nous avons aussi besoin de la main de l’homme », précise Karl Lemaire. Les pièces de la Maison Poursin sont produites dans un immense atelier en bois, dans l’arrière-boutique, à l’abri des regards des visiteurs. « Nos machines industrielles sont les mêmes qu’au XIXe siècle. Les choses n’ont pas bougé. Les presses sont d’époque. Ici, nous défendons le mécanique, car nous devons être aptes nous-mêmes à relancer les machines en cas de pépin. » Onze employés font actuellement vivre la Maison Poursin, dont un mécanicien.
Ce podcast est le premier épisode d’une série sur la Maison Poursin. Pour plus de renseignements sur cette maison artisanale, rendez-vous sur leur site.