Elles ont mauvaise réputation mais leur rôle est pourtant essentiel. La LPO se mobilise pour prendre la défense des ESOD, les espèces susceptibles d’occasionner des dégâts.
Avec la campagne Présumé Coupable, l’association veut faire changer les mentalités et attirer l’attention sur ces animaux, souvent accusés à tort selon elle de certaines dégradations. C’est le cas par exemple du renard, de la belette, du corbeau freux ou encore du geai des chênes.
« Le message que l’on veut faire passer c’est qu’il n’existe pas les gentils et les méchants animaux », explique Cédric Marteau, directeur du pôle protection de la nature à la LPO. Pour lui, l’impact de ces espèces est souvent exagéré. “Dès qu’il y a un dégât dans un poulailler, par exemple, on accuse facilement le renard alors que, parfois, il n’est même pas présent ou alors très peu sur le lieu concerné. On oublie qu’il joue aussi un rôle crucial dans la régulation des champignons qui, eux, produisent des dégâts avérés dans les cultures.”
Si la LPO ne minimise pas l’impact de certaines de ces espèces, elle estime néanmoins que leur placement sur cette “liste noire” pour autoriser à les abattre n’est pas la solution.
La liste des espèces concernées sera mise à jour en juillet. Cédric Marteau est aujourd’hui notre invité sur AirZen Radio pour nous expliquer les enjeux de cette campagne et pourquoi selon la LPO la méthode de classement doit être corrigée.