Démocratiser la pratique sportive auprès du plus grand nombre. C’est ce pourquoi la Fédération Française Sports pour Tous a été créée il y a plus de 50 ans. « C’est la jeunesse ouvrière rurale qui l’a lancée. Notre spécificité est qu’on ne fait que du loisir sportif, donc pas de compétition. Et on revendique un accueil spécifique. C’est-à-dire qu’on prend le temps avec chaque personne, pour savoir ce dont elle a besoin, ses objectifs », explique Stéphanie Merle, directrice technique nationale de la fédération.
Aquagym, aïkido, capoeira, plongée, randonnée… Au total, 2800 clubs sont affiliés à la fédération et plus de 140 000 pratiquants.
Des programmes spécifiques
Par ailleurs, la Fédération Française Sports pour Tous agit pour faire découvrir les bienfaits de l’activité physique, notamment dans les quartiers prioritaires de la ville. Elle met aussi en place des programmes destinés par exemple aux femmes de victime de violences sociales ou conjugales. Le but est d’utiliser la pratique sportive afin de les aider dans leur reconstruction.
Par exemple, à Saint-Nazaire, on leur apprend à faire du vélo. En parallèle, elles bénéficient du soutien d’un psychologue et, lors d’ateliers, d’un suivi dans leur démarche professionnelle. « L’apprentissage du vélo n’est pas encore donné à tout le monde. Mais, grâce à ça, ces femmes gagnent en mobilité, en autonomie et reprennent confiance en elles », constate Stéphanie.
De façon générale, la représentante de l’association constate que certaines bénéficiaires trouvent par la suite un travail, un rythme dans leur quotidien et s’investissent bénévolement au sein de la fédération. « Finalement, le sport permet un mieux-être, de franchir des caps qu’on n’arriverait pas à franchir dans notre vie et de se socialiser. »