Il fallait y penser et c’est Inès Mesmar qui en a eu l’idée en 2016. Cette dernière a décidé de redonner de l’espoir aux migrants et réfugiés en les aidant à exercer leur métier d’origine et favoriser leur savoir-faire.
C’est à travers l’histoire de sa mère qu’Inès a lancé la Fabrique Nomade : “Je découvre en 2015 que ma mère était brodeuse en Tunisie”. Un véritable bouleversement pour elle, qui ressent comme un énorme gâchis pour sa mère de ne pas avoir pu continuer son métier en France.
À partir de là, la Fabrique nomade venait de naître. Inès part enquêter dans les centres d’hébergements et les associations qui donnent des cours de français pour mieux comprendre les migrants et comment valoriser leurs compétences.
Bien souvent, ils sont employés dans les secteurs dits en tension (sécurité, nettoyage, restauration, BTP…). Ces orientations par défaut conduisent à la rupture du parcours professionnel et à la perte de l’estime de soi.
Inès Mesmar poursuit ses démarches, parle de son projet aux professionnelles des métiers d’arts et aux institutions. Une idée qui les touche. Ils deviennent alors des partenaires de la Fabrique nomade à travers des mécénats de compétences, des aides financières. Avec La Fabrique nomade, Inès Mesmar a mis au point un programme d’accompagnement pour les migrants ou les réfugiés possédant une expérience significative dans l’artisanat. En révélant tous ces savoir-faire, la Fabrique nomade a permis à beaucoup de migrants de retrouver l’espoir et l’estime d’eux-mêmes.
Une association qui vient en soutien dans l’insertion professionnelle des migrants et des réfugiés en nous faisant changer notre regard sur eux et en prenant en compte leur histoire, la personne qu’ils sont et leur savoir-faire.