« Valoriser les compétences qui arrivent sur notre territoire, c’est enrichir notre société et soutenir son développement en considérant chaque personne dans ce qu’elle est et ce qu’elle sait faire. L’arrivée de personnes migrantes ou réfugiées disposant de compétences et d’une solide expérience professionnelle est une opportunité de développement économique pour nos territoires et nos entreprises. Nous constatons qu’elles sont porteuses de savoir-faire qui existent peu ou plus en France », explique la fondatrice de l’association Inès Mesmar. Pour créer la Fabrique Nomade, Inès s’est inspirée de sa propre histoire.
« Tout commence lors d’un échange avec ma mère. J’avais 35 ans lorsque j’apprends, à ma grande surprise, un pan de son histoire professionnelle. Avant d’immigrer en France, ma mère exerçait le métier de brodeuse dans la médina de Tunis. Un passé qu’elle a soigneusement remisé au placard et dont je n’ai rien su jusqu’à cette discussion. Son histoire m’a à la fois touchée et bouleversée. »
Inès décide d’agir, elle se renseigne et enquête auprès des camps d’hébergements. « Je rencontre Kim, brodeuse au Vietnam, caissière en France. Ali, menuisier afghan, agent d’entretien en France . Shammim, brodeur au Bangladesh, pizzaiolo en France et tant d’autres… »