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La dysorthographie : comprendre et accompagner son enfant

« Cet oiseau, je l’écris sept oiseau, cet oiseau ou sait oiseau ? » Votre enfant vous pose-t-il souvent ce type de questions ? A-t-il de grosses difficultés en orthographe ? Sa lecture est-elle laborieuse ? Et s’il était dysorthographique ?
Une mère dicte un texte à son enfant dysorthographique.
© Lightfield Studios / Adobe Stock
Journaliste


Les difficultés en orthographe chez les enfants sont courantes. Mais certaines dépassent le cadre habituel des apprentissages. La dysorthographie, trouble spécifique de l’acquisition de l’orthographe, reste encore méconnue.

Monique Touzin, orthophoniste et formatrice en formation initiale et continue des orthophonistes, partage ses connaissances. Elle a écrit « 100 idées pour venir en aide aux élèves dysorthographiques », paru aux éditions Tom Pousse.

Un trouble lié à des bases cérébrales communes avec la dyslexie

Dans son livre, l’orthophoniste écrit : « Les enfants dysorthographiques se différencient des enfants “mauvais en orthographe” par une difficulté persistante à intégrer les processus orthographiques. Ils ont des difficultés persistantes dans l’apprentissage et la mémorisation des correspondances phonèmes-graphèmes et des difficultés à se représenter mentalement la forme visuelle des mots. »

« Dyslexie et dysorthographie, c’est lecture et orthographe. Cela va ensemble. Ce sont les mêmes bases cérébrales développementales », explique Monique Touzin. Ces deux troubles sont liés à des déficits cognitifs impactant les compétences de lecture et d’orthographe, bien que l’orthographe soit encore plus exigeante que la lecture. Ainsi, lire permet de déchiffrer approximativement un texte. Mais l’orthographe ne laisse place à aucune approximation : il n’y a qu’une seule forme correcte.

À quel moment peut-on diagnostiquer la dysorthographie ?

Comme l’explique Monique Touzin, « au début, tous les enfants font des erreurs. On parle de dysorthographie lorsqu’il y a une persistance des difficultés malgré des efforts soutenus ». Ainsi, le diagnostic de la dysorthographie ne peut pas être posé dès les premières étapes de l’apprentissage.

Un signe d’alerte peut être détecté dès le CP, chez des enfants qui peinent à déchiffrer les syllabes ou qui rencontrent des problèmes récurrents dans l’apprentissage de la lecture. En général, les difficultés orthographiques importantes apparaissent plus nettement en fin de CE1 ou au début du CE2.

Les étapes pour accompagner un enfant en difficulté

Lorsqu’il y a suspicion de dysorthographie, il est nécessaire de consulter un médecin pour éliminer d’éventuelles causes médicales (troubles de l’audition ou de la vision). Un bilan orthophonique sera par ailleurs prescrit, si nécessaire, pour mesurer précisément l’ampleur des difficultés.

Monique Touzin insiste sur l’importance de ce diagnostic : « Le bilan orthophonique évalue les compétences essentielles : identification des sons, mémoire visuelle et auditive, reconnaissance des lettres, vocabulaire, compréhension, etc. » Une prise en charge adaptée, combinant soutien scolaire et rééducation orthophonique, peut ensuite être mise en place pour aider l’enfant à progresser.

Des outils pour compenser les difficultés

Monique Touzin
©Monique Touzin

La dysorthographie ne peut pas être « guérie ». Il existe cependant de nombreux outils permettent de compenser les difficultés.

L’utilisation de logiciels, de correcteurs orthographiques, de livres numériques ou encore de dictées vocales peut en effet alléger la charge cognitive des enfants et leur permettre de se concentrer sur le contenu plutôt que sur la forme.

L’invitée.
Monique Touzin est orthophoniste. Elle a exercé en centres référents pour les troubles des apprentissages parisiens et pour un dispositif Ville de Paris de diagnostic et d’orientation des enfants avec des troubles du langage oral et écrit, dans le nord-est parisien.

Formatrice en formation initiale et continue des orthophonistes, elle assure également la formation continue des professionnels de santé et de l’Éducation nationale sur le sujet des troubles des apprentissages. Elle a écrit « 100 idées pour venir en aide aux élèves dysorthographiques », paru aux éditions Tom Pousse.

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