Patience et observation sont les maîtres-mots sur des sites anciens. Lorsqu’ils n’ont pas le nez dans le sol, les archéologues doivent observer les alentours pour découvrir toutes traces qui puissent indiquer le passage des civilisations passées.
Jean-Louis Milanini est professeur de lettres et d’histoire, mais il devient archéologue amateur sur son temps libre. Depuis l’enfance, il se passionne pour la recherche de traces d’anciennes civilisations, en allant, par exemple, gratter les falaises de Bonifacio. Aujourd’hui, même si son activité le contraint aux cloisons d’une classe, Jean-Louis a fait de l’archéologie un loisir.
Un village “sans défense”
Près de Porto-Vecchio, dans le sud de la Corse, il existe un village datant du VIe siècle av. J.-C. Les caractéristiques de ce site sont très particulières. Contrairement aux villages classiques, celui-ci ne possède pas une barrière réellement défensive mais ostentatoire.
“Ce qui est intéressant dans ce sujet, c’est d’avoir des personnes qui voulaient démontrer le résultat d’un travail collectif !” indique l’archéologue amateur, tout en faisant savoir que l’ensemble du propos tient plus de l’hypothèse que de la preuve irréfutable. Devant une ancienne habitation, le professeur en lettres glisse que le village s’étend sur plus de 8 hectares au total.
Lorsque le commun des mortels verra comme un amas de rochers, Jean-Louis et les autres archéologues s’attarderont en trouvant des indices, des traces du passage de l’homme, même si celles-ci ont plusieurs millénaires.