L’été 2022 vient de démontrer – s’il en était besoin – que le changement climatique est bien pressant et profond. Yannick Servant est un des co-fondateurs de la CEC (Convention des entreprises pour le climat). Il nous explique comment 150 entreprises se sont mobilisées depuis un an pour repenser leurs sociétés et activités.
Entourées des meilleurs experts scientifiques et pédagogiques, elles ont commencé à mettre en œuvre leurs feuilles de route. L’ambition est de résoudre la dissonance actuelle entre urgence écologique et priorités économiques. Elles veulent ainsi répondre aux objectifs des Accords de Paris : protéger la biodiversité et assurer la régénération du vivant.
Lancement des C.E.C. territoriales
Dans l’élan du succès de la première édition, les organisateurs ont présenté leur bilan final au gouvernement fin octobre. Déjà cinq régions impulsent des CEC territoriales. Ces rendez-vous démarreront fin 2022 et début 2023 et mobiliseront des entreprises en mode collaboratif pour rédiger leurs feuilles de route opérationnelles et tendre vers un modèle d’entreprise régénérative.
Christophe Ssmpels est le créateur de LUMIA. Il explique qu’il s’agit d’aller au-delà de la limitation de l’impact des entreprises. L’objectif est aussi de faire basculer le système économique vers une économie régénérative. C’est-à-dire que les entreprises n’empruntent plus à la nature les ressources nécessaires à leurs activités sans se soucier de leur impact. Au contraire, elles doivent devancer et prévoir dans leur modèle comment la nature pourra justement régénérer les ressources naturelles utilisées.
« Il s’agit, non pas de sauver la nature pour la beauté de la nature en soi. Mais tout simplement de nous sauver nous, car il n’y a pas de civilisation ni de vie humaine sans nature », résume Yannick Servant.