Dans la petite ville de Thiers, les ateliers de couteaux ne manquent pas. Ici, on affûte les couteaux mais pas seulement. “Les personnes qui viennent nous voir sont toutes dans une phase dépressive ou au moins de perte d’orientation”, confie Amaury Andriot, encadrant technique pédagogique et sociale sur l’atelier Le Thiers.
Affûter ses compétences
“Il y a un aspect important à l’artisanat : nous pouvons voir le résultat de notre travail dans l’immédiat. C’est quelque chose de très utile, lorsqu’on se trouve dans une phase complexe de la vie. Les personnes qui viennent nous voir sont en phase de réorientation et nous sommes là pour écouter et aider. C’est un travail manuel, qui demande de la concentration pour l’élaboration de ces couteaux. On a vraiment tous types de profils : de 20 à 60 ans, un incident de vie les a éloignés de l’emploi et nous sommes là pour permettre une reprise de confiance en soi. Finalement ,on fabrique un outil qui est très pimordial”, explique l’encadrant.
Une initiative locale
“La création de ce chantier est une initiative de l’association de couteliers ainsi que de la mairie. L’idée principale était avant tout de faire découvrir en quoi consistait le travail d’un couteau. À l’issue de cette réflexion, l’idée est venue de le faire sur un chantier d’insertion. Depuis douze ans, l’atelier fonctionne très bien”, indique Amaury Andriot.