La Fondation Abbé Pierre a estimé, en février dernier, qu’il y avait 330 000 personnes sans domicile fixe en France. C’est 30 000 de plus que l’année précédente. Alors, afin d’apporter un soutien à ce public précaire, de nombreuses structures ont été créées. Elles sont centrées principalement autour des besoins dits de première nécessité comme des aides pour trouver un logement, se nourrir, se soigner. L’association nationale La Cloche, lancée en 2014, a souhaité se différencier. Son credo est : « Créer du lien social avec et pour les personnes sans domicile de son quartier ».
Ainsi, elle a lancé différents programmes. Tout d’abord, il y a le Carillon. C’est un réseau de commerçants solidaires. Ces derniers ont un label qui signale les services qu’ils mettent à disposition des sans domicile fixe dans leur établissement. On retrouve, par exemple : boire un verre d’eau, accéder aux toilettes, avoir accès au Wifi, imprimer ou photocopier des papiers administratifs, etc. Puis, il y a aussi les Clochettes, qui mettent en avant les initiatives parmi lesquelles des jardins partagés, des fermes urbaines, la végétalisation d’espaces communs.
Par ailleurs, les ateliers organisés, comme la soupe impopulaire, permettent de créer du lien, mais aussi de sensibiliser et changer le regarde que l’on peut avoir sur le monde de la rue. C’est pourquoi, « dans notre association, on ne parle pas de bénéficiaires, mais plutôt de bénévoles ou de participants. L’idée, c’est qu’il n’y est pas cette notion « d’aidant » et « d’aidé ». On est tous au même niveau, tout le monde fait ce qu’il veut. On se mélange monde pour créer de l’inclusion », explique Odeline Liénard, animatrice-coordinatrice de l’association La Cloche pour l’antenne Nouvelle-Aquitaine.