Créer du lien social avec les personnes sans domicile de son quartier, changer le regard sur le monde de la rue, lutter contre l’exclusion des personnes sans domicile et en situation de précarité, c’est la mission que s’est fixée l’association La Cloche.
Elle développe plusieurs programmes dans ce sens, et notamment Le Carillon, un réseau de commerçants solidaires, identifiables grâce à un sticker bleu sur leur vitrine. À l’intérieur, les personnes sans domicile fixe ou en situation de précarité vont pouvoir trouver des produits gratuits, nourriture ou produits d’hygiène, sur le stock des commerçants ou prépayés par des clients solidaires.
Des services
Elles trouveront aussi des services : verre d’eau, coupe de cheveux, stockage de leurs affaires, prises pour recharger leur téléphone… Des propositions basiques mais essentielles pour elles. Des services qui permettront aussi de partager du lien humain.
Les lieux concernés sont répertoriés dans un livret distribué aux associations de maraude, aux acteurs sociaux, ou lors de rencontres de rue ou en centre d’hébergement. Les commerçants, ainsi que leurs personnels, seront également sensibilisés à l’accueil de ces publics, accueil qui se veut bienveillant et inconditionnel.
Aider concrètement
“Les publics vont pouvoir continuer à accéder à des commerces traditionnels, sans être discriminés”, explique Marie-Julia Pohoski, directrice de l’association La Cloche pour la Nouvelle-Aquitaine. “Et puis, souvent, on a envie d’agir et on ne sait pas comment procéder. Les dons à une association peuvent paraître abstraits. Là, on rencontre les personnes qui viennent utiliser nos services.”
Parmi les autres programmes proposés par l’association, Les Clochettes permettent aux personnes en précarité de partager des moments de convivialité, là encore pour accompagner la déconstruction des préjugés, à travers des ateliers inclusifs avec un impact sur un projet de quartier, comme un jardin partagé.
Des temps de sensibilisation, notamment à destination des jeunes publics ou des entreprises, sont également organisés. Le tout, avec du bénévolat inclusif, c’est-à-dire que ce sont des personnes qui sont passées par ces dispositifs qui, à leur tour, travaillent avec l’association. “Cela permet aussi de travailler sur la valorisation de leur expérience.”