L’idée de ce cercle de jeunes mères est d’accompagner émotionnellement les mères en devenir ou les nouvelles mamans. Une problématique que Manon connaît bien puisqu’elle est accompagnante en parentalité et maternité. “J’ai voulu ouvrir un espace de parole où on peut dire ce qu’on pense vraiment. Sans jugement et avec surtout beaucoup de bienveillance”, nous explique-t-elle.
“J’étais proche de la dépression post-partum”
“J’ai eu mon premier enfant, puis très vite mon deuxième enfant. Un jour, ma sage-femme m’annonce que je suis proche de la dépression post-partum. Malheureusement, avec le nombre de patients qu’elle a, elle ne pouvait pas en discuter avec moi sur le moment même. Et là, je me rends compte qu’il y a un professionnel de santé qui a conscience que je ne vais pas bien, mais la réalité est qu’avec le nombre de patients qu’elle a, elle n’a pas le temps de s’en occuper. En France, les mères sont suivies sur le plan médical. En revanche, sur le plan émotionnel, il ne se passe rien”, confie la jeune femme.
Manon commence alors par ouvrir une page Instagram, sur laquelle elle confie ses pensées, ses craintes et ses envies. Très vite, le dialogue s’installe avec d’autres mères dans le besoin. Elle multiplie alors ses travaux de recherche, des formations et les conversations avec des professionnels du milieu de la santé.
Un groupe de parole pour toutes les mamans
Avec la Brigade des mères imparfaites, Manon Gourgeon propose des accompagnements en individuel ou en couple, de type coaching. Dans son cabinet, la jeune maman a décidé d’accompagner parents et futurs parents. Les objectifs de Manon sont de lever les tabous sur la parentalité et sur la maternité. “Oui, il y a des jours où on en peut plus et c’est normal. Oui, il y a des jours où on était mieux sans enfant et ça ne fait pas de vous de mauvais parents.” L’année dernière, pour les 1 an de la structure, 97 personnes sont passées à la Brigade. “Être seul ensemble” définit parfaitement le rôle de cette dernière.