À son commencement, l’association Haïti en Vie agissait sur l’assainissement écologique de l’eau sur l’île en pleine mer des Caraïbes. Les toilettes sèches installées ont produit urine et compost qui allaient devenir des engrais pour l’agriculture.
Les habitants ont, en parallèle, demandé des conseils en agroécologie et en permaculture. Or, “la première des choses est de trouver comme utiliser le moins d’eau possible ou comment la stocker quand il y en a trop”, raconte Karl Belmont, le président de l’association. Le lien était évident pour renforcer les actions en agroécologie.
Vivre plus dignement
Son association, basée en Gironde, monte une filière économique pérenne pour permettre aux paysans haïtiens d’être moins dépendants des importations “alors que les techniques existent, les terres sont là, précise-t-il. Nous avons 4 millions de personnes en insécurité alimentaire en Haïti. Les formations qu’on donne sont là pour résister aux catastrophes renforcées par le réchauffement climatique”, ajoute-t-il.
À ce titre, ils peuvent s’appuyer sur l’agronome cubain Wilson Sanson. Et les témoignages des bénéficiaires parlent d’eux-mêmes puisque les revenus permettent aux paysans de vivre bien plus dignement.
D’ailleurs, selon lui, Haïti peut retrouver son autosuffisance agricole et alimentaire grâce à ce système écologique… comme c’était le cas dans les années 1960.