Bien que – au minimum – centenaire, le kéfir est, depuis une dizaine d’années, redevenu une boisson dont on parle et que l’on consomme au même titre qu’un soda. Il est vendu dans le commerce, principalement en magasin bio ou encore dans quelques supermarchés audacieux qui sentent le vent tourner.
Plusieurs marques de kéfir se créent chaque semaine et le consommateur a aujourd’hui le choix. L’avantage du kéfir, par rapport à un soda, est à la fois son côté pétillant naturel, grâce à la fermentation, mais également son aspect santé. Alors qu’il n’y a pas d’étude officielle qui affirme directement un lien entre « kéfir » et « bon pour la santé », les personnes qui, par exemple, ont le syndrome du côlon irritable ressentent un véritable « mieux être » après en avoir bu.
Le kéfir reste cependant un produit mystérieux. Alors que la boisson doit obligatoirement avoir des grains de kéfir pour en avoir la dénomination, difficile de savoir où et quand il est né. Pire que cela, on n’arrive pas à en créer. Il faut, d’abord, obligatoirement avoir des grains de kéfir pour en avoir… encore plus ! L’histoire de l’œuf et de la poule.
Aujourd’hui, le Muséum national d’Histoire naturelle se penche sur le kéfir avec une question : si on sépare en mille parties une souche de kéfir que l’on connaît bien et qu’on la confie à mille foyers à travers la France, va-t-il évoluer de mille façons différentes ?
Christophe Lavelle, biophysicien, chercheur au CNRS et spécialiste de l’alimentation, est à la tête de cette étude et explique le pourquoi du comment de cette grande étude.