À 23 ans, Karim Tataï est diagnostiqué autiste. Sa mère, Rita, se voit alors conseiller de le placer dans un centre spécialisé. Mais elle refuse catégoriquement et se lance dans un combat pour offrir à son fils un monde dans lequel il aura sa place. Une vie pleine d’expériences et de rencontres débute pour qu’il puisse s’insérer dans la société comme tout le monde.
Créatrice de costumes, Rita va alors amener Karim dans son monde artistique et de création. Elle l’encourage à prendre des photos en l’accompagnant dans les rues de Strasbourg, l’appareil en bandoulière. Il embrasse cette activité à 37 ans avec passion et ne l’a pas quittée depuis. Karim partage ses clichés sur son blog et ses réseaux sociaux. Rita et son fils ont également écrit un livre, « Moi Karim, je suis photographe » (éditions un Bout de chemin), dans lequel elle raconte son combat pour faire une place pour son fils et son autisme dans la société. Ses propos sont d’ailleurs illustrés avec les photos de Karim.
Sa démarche créative va encore plus loin. L’année dernière, Karim, toujours soutenu par sa maman, était à l’affiche d’un documentaire qui lui est consacré, « Karim, à notre insu ». Sa réalisatrice, Françoise Schöller, marquée par sa rencontre avec Rita et Karim, a choisi de retracer cette belle histoire. Plus globalement, le combat de Rita est de faire connaître l’autisme et le handicap en général, mais aussi de sensibiliser aux symptômes et aux difficultés rencontrées par les personnes porteuses.