Avec sa jeune marque biarrote Kaldo, c’est une toute histoire familiale que Mélanie Marticorena partage avec les consommateurs. La néo-entrepreneuse a décidé de revisiter un objet vintage, très symbolique, qui représente pour elle des souvenirs heureux : le cale-dos de plage. « Il fait partie de ma vie depuis ma plus tendre enfance, quand je passais mes journées à la plage, » confie-t-elle.
C’est en faisant de longues balades au bord de l’eau que l’idée de revisiter cet accessoire de plage vintage lui est venue à l’esprit. « Je constatais que le matériel de plage n’évoluait pas beaucoup. On restait sur des produits bas de gamme, avec des matières pas très cohérentes pour l’endroit. Et j’avais cette envie de repenser le cale-dos, qui était un peu tombé en disgrâce à cause de cette image un peu ringarde avec sa structure en métal qui rouillait, ou la toile qui commençait à miter au bout de quelque temps. » La quarantaine passée, elle décide de retourner à Biarritz pour concrétiser son projet.
Made in France
L’ancienne directrice commerciale s’est emparée de cet objet dérivé du pliant du pêcheur. Elle a tenu à proposer un produit de qualité 100% français. Les deux structures sont en bois de pin des Landes sourcé qui s’emboitent, la toile est amovible et peut résister à l’humidité et au sable. « Une fois la découpe du bois faite, il y a un travail de finition qui se réalise à la main, comme la couture. Un travail effectué entre les Landes, le Pays basque et le Béarn », détaille-t-elle. Il existe une cinquantaine de modèles, que l’on peut personnaliser, composés de tissus de créateurs principalement basques avec Tissage de Luz ou Artiga des Landes.
Avec Kaldo, Mélanie Marticorena propose aussi tout un concept autour de l’art de la plage : « J’ai gardé cette culture de la plage. Pour moi, c’est comme l’extension d’une pièce de maison où il faut être bien installé, parce que quand on décidait d’y aller, on y déjeunait, faisait la sieste, lisait, jouait aux cartes, faisait des barbecues jusqu’au coucher du soleil. »
« Pour moi, le cale-dos de plage c’est comme une petite madeleine de Proust, des souvenirs d’enfance heureux que j’avais envie d’honorer en le mettant à l’honneur », conclut-elle.