“L’une des missions du Centre Athénas est de recueillir des animaux en difficulté. Pour 95% d’entre eux, leurs blessures viennent de causes anthropiques, c’est-à-dire qu’elles sont liées à l’activité humaine. Il s’agit d’animaux jeunes ou blessés, que nous soignons puis relâchons dans la nature”, relate Gilles Moyne, le directeur du centre.
Il existe une trentaine de causes dites “domestiques” de mortalité de ces animaux sauvages. “Souvent, des animaux sauvages vivent à proximité d’êtres humains. Ils sont donc confrontés à des collisions routières, au dénichage, mais aussi aux tondeuses à gazon, aux animaux domestiques et aux baies vitrées…” Le Centre Athénas ne se contente pas d’être un simple centre de soins. Ses membres sensibilisent le public à la protection des espèces par le biais de diverses actions.
90 lynx recueillis
“Notre spécialité est d’être le seul centre à intervenir dans la réhabilitation des lynx boréal. Nous bénéficions d’une dérogation ministérielle qui couvre la région Bourgogne-Franche-Comté, l’Auvergne-Rhône-Alpes et la région Grand Est”, explique Gilles Moyne.
Le centre Athénas recueille 5000 animaux chaque année. Le lynx, quant à lui, représente une dizaine d’individus sauvés par an. Depuis la création du centre, 90 lynx ont été recueillis et 27 ont pu être relâchés.
“Les chasseurs et les lynx pourraient cohabiter”
“En ce moment, nous nous occupons d’une femelle lynx victime d’un acte de braconnage. Elle a été blessée par balle. Nous espérons pouvoir la relâcher avant la fin de l’année.” Selon Gilles Moyne, les lynx sont la cible de certains chasseurs car ce sont des “super-prédateurs”, qui se nourrissent de renards ou de chevreuils. “Certains chasseurs, qui ne supportent pas la concurrence, passent à l’acte. C’est une calamité pour l’espèce. De plus, l’impact du lynx sur la population de chevreuils est trois fois inférieur à celui des chasseurs.”
Si vous trouvez un animal en détresse, n’hésitez pas à contacter le Centre Athénas au 03 84 24 66 05.