Pour les fêtes de fin d’année, à l’occasion d’un événement ponctuel ou lors d’un festival, nos villes se parent parfois de banderoles publicitaires XXL. Parce que ces banderoles sont datées, ou que l’événement n’a lieu qu’une fois, leur durée d’utilisation est souvent limitée. Afin d’éviter que ces bâches ne partent à la poubelle, Béatrice Weidenmann a eu une idée : les recycler et les transformer en pièces de maroquinerie.
« Tout a débuté durant le festival de cinéma d’aventure qui a lieu chaque année à Lons-le-Saunier, dans le Jura. Les organisateurs m’avaient proposé de créer des goodies recyclés avec, pour matière première, les affiches de l’édition précédente », explique la créatrice. Le résultat a été une réussite. Béatrice a ensuite pu bien s’entourer pour se lancer dans ce projet d’économie circulaire.
Un projet d’« éco-maroquinerie »
Dans le secteur de la mode, comme ailleurs, l’écoresponsabilité est une préoccupation de plus en plus importante. « En éco-maroquinerie, on est moins sensible aux tendances. On ne choisit pas nos couleurs, ni nos matières, on fait avec ce qu’on a », note Béatrice. Avec sa marque, elle recycle entre 1000 et 2000 m² de bâche par an. « J’aime particulièrement travailler avec les bâches micro-perforées, que l’on retrouve notamment sur les échafaudages. Cette matière, qui laisse passer l’air, est très intéressante graphiquement. Elle donne des objets avec des aspects inhabituels. »
Les pièces de Oh la bâche – sacs, porte-cartes, housses, tote bags – sont toutes uniques. Les matières qui les composent sont issues du circuit court.