Selon une étude menée par le cabinet Empreinte Humaine, 44% des salariés français sont en état de détresse psychologique. « Mon livre vient d’une forme de ras-le-bol. Cela fait des années qu’on entend que les Français ont une relation de plus en plus maladive avec le travail. On parle maintenant d’allonger le temps de cotisation, sans jamais mettre au cœur du débat la question du sens », explique Julien Vidal.
Le fondateur du mouvement Ça commence par moi vient de publier « Mon métier aura du sens » (éditions Vuibert). « Mieux travailler pour avoir enfin un impact positif sur le monde. Voilà comment je vois les choses. J’ai donc donné la parole à celles et ceux qui font les métiers de demain », explique l’auteur.
Julien Vidal donne ainsi la parole à une cinquantaine de personnes : artisan upcycleur, directrice de ressourcerie, journaliste du vivant, commerçant à la voile… Mais alors, à qui s’adresse-t-il ? Aux jeunes, aux étudiants mais aussi aux salariés actuels qui peuvent se réorienter. « La majorité des métiers de sens ne sont pas tout neufs, ils existent parfois depuis très longtemps. »
Et lui, alors ? Comment envisage-t-il son métier ? « Je n’ai jamais écouté les autres, ceux qui me disaient que c’était super d’avoir une grosse voiture ou un bon salaire. J’ai plutôt choisi de mettre au cœur de ce que je fais les valeurs que je porte. Et j’ai pas mal de fierté maintenant », détaille-t-il.
Julien Vidal, militant, journaliste, podcasteur est aussi l’auteur de cinq livres et d’une série sonore baptisée « 2030 Glorieuses ». Dans le cadre de cette émission, il a reçu environ 100 personnalités « de tous horizons ». Car pour Julien Vidal, « il faut en finir avec l’idée que le sens au travail n’est réservé qu’à une élite ».