Tout a commencé rapidement, il y a 2 ans. Juliane est alors une jeune femme qui a du mal avec le monde de l’entreprise. “Mes parents sont éleveurs depuis 6 ans environ. Il y a un manque de tondeurs en France puisque c’est assez particulier de manipuler ces animaux. C’est le tondeur de chez mes parents qui m’a parlé de ce débouché”, explique Juliane.
À l’aise avec les animaux, Juliane s’est donc lancée en tant que tondeuse de lamas et d’alpagas. Par la suite, elle a décidé de créer son entreprise. “Ce sont des animaux peu connus. La difficulté était donc de les classer entre les animaux de compagnie et d’élevage.”
L’impact écologique du métier de tondeuse
Juliane vit dans son camion toute l’année. Il est autonome en électricité et consomme peu d’eau. “Je vis avec pas grand-chose et c’est ce qu’il me plaît aussi”, explique-t-elle. La laine est une matière première produite de manière naturelle. “Pas besoin de complément alimentaire pour les animaux. C’est uniquement du recyclage.”
La laine d’environ 80 alpagas est directement réintégrée sur le marché local par les propriétaires. Pour beaucoup d’autres, elle sert à faire du paillage de manière naturelle. Cette méthode permet notamment de diminuer les besoins en arrosage de la terre, de la nourrir et de la protéger, ce qui diminue aussi les besoins en traitement.
Lauréate du Prix Créadie Transition écologique
Créadie est un concours nationale unique qui met à l’honneur des entrepreneurs locaux, dont des projets qui n’auraient pas pu voir le jour sans microcrédit de l’Adie (Association pour le Droit à l’Initiative Economique). Même avec des petits financements, les initiatives et les grandes ambitions peuvent impacter le développement économique, la cohésion sociale et la préservation écologique de leur territoire.
Cette année, Juliane Desclaudes a remporté le prix Transition écologique inclusive qui récompense un créateur d’entreprise mettant au cœur de son projet la transition écologique et le développement durable accessible à tous.