Julia Royon a grandi dans une famille de médecins, où on prenait un médicament pour un oui, pour un non, où la médecine allopathique était au centre de tout. “J’ai grandi comme ça, à la limite de développer des phobies, d’être psycho sur les maladies, dépeint-elle. J’étais quelqu’un de très triste, très mélancolique, négatif. Et puis, en grandissant, j’ai commencé à m’intéresser, avec des amis, à tout ce qui était développement personnel, à me dire que j’en avais assez d’être comme ça, que j’ai envie d’être mieux dans ma vie.” Elle teste, découvre, ce qu’elle adore, essaie plein de thérapies différentes et va plus loin que l’apparence des choses qu’elle a connues plus jeune.
Elle a suivi des études de mode et travaillé dans le stylisme pendant 15 ans, pour différentes maisons, et ce, jusqu’en 2020. Covid ou pas, elle entame alors un virage. Elle sait qu’en tout cas, les questions tournaient déjà dans sa tête depuis en moment. Elle recherchait plus de sens dans son quotidien. Parce qu’au fond, elle a toujours aimé aider les autres, toujours eu ce besoin que les gens autour d’elle soient bien. “Même petite, dans la cour de récré, dès qu’il y avait des enfants qui tombaient ou qui étaient un peu mis de côté, j’allais les voir pour les faire rire. Quand quelqu’un était triste, c’était hyper difficile pour moi donc je pense que j’ai un peu gardé ça.”
Se sentir à sa place
La mode lui procure beaucoup de joie. Un certain temps. “Je m’ennuyais de plus en plus. Il n’y avait plus le truc. La dernière année, dans la boîte pour laquelle je travaillais, je suis arrivée au bout, j’ai été licenciée. Je me suis retrouvée à cette période, en juillet 2020, avec rien, je me suis séparée. J’avais vraiment une carte blanche devant moi. Je pouvais faire ce que je voulais pour la première fois de ma vie, sortir un peu des conditionnements.”
Une amie très proche, qui travaille dans le domaine du soin, lui parle de la naturopathie. Elle fait ses recherches et se rend aux portes ouvertes du Cenatho à Paris. Elle a cette sensation très puissante alors d’être alignée, d’être au bon endroit. Elle monte son dossier, sa candidature est retenue et la voilà partie pour 18 mois de formation, qu’elle couple avec une formation de praticienne en massages bien-être. Elle en ressort diplômée l’automne dernier.
Permettre aux gens de trouver leur chemin
Un sentiment d’avoir trouvé sa place qui ne l’a pas quittée. “Ce qui me fait vibrer, c’est le bien-être que je vois chez les gens après une séance, qui ressortent contents, parce qu’ils ont passé une heure pour eux. Et là, je sais pourquoi j’ai choisi ce métier.” Elle apporte aujourd’hui pleinement sa contribution pour que les gens soient mieux avec eux-mêmes, mieux dans leur vie, et notamment les femmes qui, comme elle, se sentent bloquées, explique-t-elle. “Parce que j’ai souvent été dans mes peurs, dans ces blocages, mais parfois, seul, on ne peut pas y arriver, on a besoin de se faire aider, qu’on nous tienne la main et qu’on nous dise “ça va aller, ça va bien se passer, on est ensemble et on va avancer”.”
C’est de permettre aux gens de trouver leur chemin, d’avancer un temps avec eux et de les laisser ensuite déployer leurs ailes. “Je pense qu’on tous est capables de plein de choses et qu’on a tout en nous. On ne nous apprend pas à faire ressortir le meilleur de nous. Apprendre qui on est réellement, comment on fonctionne, et les forces qu’on a en nous, c’est assez rare. Et moi j’ai envie de montrer aux gens toutes les forces qu’ils ont en eux. C’est une quête qui dure toute une vie mais il y a tellement de choses qu’on peut mettre en place dès à présent. Mon but est de permettre à ces gens-là de retrouver une sérénité dans tous les domaines.”
Retrouvez Julia Royon à Âmes sauvages, Holom et Gynécée à Bordeaux.