À Paris, il existe une librairie entièrement dédiée à l’Asie. Cette institution, unique en son genre est Le Phénix, située au 72 Bd de Sébastopol, dans le 3e arrondissement de Paris. Ici, chaque ouvrage semble mener à l’évasion. Livres de voyages, mangas, BD, littérature japonaise, cuisine coréenne… C’est certain, aucun trait de l’Asie ne pourra vous échapper.
De plus, dans cette librairie, ce n’est pas un mais bel et bien trois étages où la culture et les civilisations chinoises, indiennes, coréennes (pour ne citer qu’elles) tiennent une place de choix. Ainsi, nul besoin de prendre l’avion pour s’offrir un voyage hors de nos frontières occidentales.
Par ailleurs, chaque libraire que vous rencontrerez ici a suivi une formation sur l’Asie et parlent donc au moins une langue étrangère asiatique. Ce jour-là, c’est Laura, la responsable adjointe, qui nous reçoit. Passionnée de littérature japonaise, Laura parle couramment chinois. À la grande question du livre inspirant, Laura n’hésite pas une seule seconde. Pour elle, “Le petit joueur d’échecs” de Yoko Ogawa, l’histoire d’un petit garçon né sans lèvres, intimidé par les autres et leurs brimades, qui va essayer de devenir le plus grand joueur d’échecs de tous les temps, devrait être mis entre toutes les mains.
Notre avis sur “Journal d’un corps, le livre inspirant de Marion
Marion nous confie le titre d’un livre inspirant : “Journal d’un corps”, de Daniel Pennac. Il lui a été offert par l’une de ses meilleures amies lorsqu’elle était encore adolescente. Et depuis, elle ne cesse de le relire.
Dans ces pages, qui tiennent lieu de journal intime (très intime), le narrateur décrit son corps et ses mouvements à travers le temps, de sa petite enfance jusqu’à ses 87 ans. Les descriptions sont directes et ciselées, véritable signature de Pennac.
Aujourd’hui, même si les corps ne cessent de s’exposer et d’être exposés via les publicités, les magazines ou encore les réseaux sociaux, rares sont les moments où ils sont analysés, décortiqués et surtout révélés tels qu’ils sont, sans aucun filtre ou quelconque artifice.
Enfin, du ventre en passant par les cils ou encore les ongles et ce jusqu’au plus petit des orteils, le corps et les sensations que nous ressentons tous un jour sont méticuleusement dépeints. Finalement, en décrivant 75 ans d’un corps, l’auteur rend hommage et désacralise cette enveloppe dans lequel nous vivons tous, l’autodérision et la poésie en fil conducteur.
La libraire : Le Phénix, 72 bd de Sébastopol, 75003 Paris
Le livre : “Journal d’un corps”, de Daniel Pennac, éditions Gallimard.