Les gamers, qu’on appelait « geek » de façon péjorative il y a encore quelques années, sont en train de faire émerger un marché aussi puissant qu’insoupçonné. Un monde que les moins de 30 ans connaissent bien : le gaming.
Les jeux vidéo ont longtemps été assimilés à de l’isolement social. Désormais, on se rend compte qu’ils peuvent aussi être vecteurs de liens. « Les jeux vidéo en réseau ne sont pas discriminants, tout le monde a sa place et tu fais des rencontres que tu n’aurais pas faites en vrai », explique Bastien, joueur amateur.
Un aspect confirmé par les regroupements de gamers lors d’événements tels que le Z Event ou les matchs en compétitions. Le jeu vidéo ne se vit plus uniquement derrière un écran. “Comme au sport, si on est bon dans l’esport, on souhaite voir nos stars jouer en vrai », précise Yoann Rousset, fondateur de l’EGS. Et des stades ou des salles du type Bercy se remplissent en quelques secondes. La France accueillera d’ailleurs deux compétitions majeures d’esport ces prochaines années. Les marques sont de plus en plus nombreuses à s’y intéresser.
Jeux vidéo : l’incident sur la vie pro
« Les recruteurs commencent à s’intéresser aux compétences des gamers », explique Yoann Rousset. On parle de capacité de réaction, de persévérance, de polyvalence, de communication, de management… Des compétences expliquées par Bastien, 23 ans, qui joue en ligne depuis des années : « Quand on commence un jeu, on est souvent nul et on cherche à progresser, à apprendre, on s’investit, on échoue et on n’abandonne pas et on s’entraide. »
Des aptitudes qui peuvent trouver leur place dans la vie professionnelle. Voilà pourquoi l’EGS propose des débouchés dans l’univers du gaming mais pas que. Selon Yoann Rousset, on peut prétendre à des postes de développeurs web, designer, chargé de marketing, acquisition trafic, système d’administration et réseau, et les métiers de la performance avec le coach et le esportif de haut niveau.