Jean-Philippe Siblet est ornithologue. Il a notamment été le directeur de l’expertise au Muséum national d’Histoire naturelle. Il est par ailleurs secrétaire général de la Société d’Études Ornithologiques de France, et est l’auteur de 280 publications sur la conservation de la nature et l’ornithologie.
Nous l’avons rencontré lors d’une promenade dans la forêt de Fontainebleau.
AirZen Radio. Qu’est-ce qu’un ornithologue ?
Jean-Philippe Siblet. C’est quelqu’un qui s’intéresse aux oiseaux. Qui les observe et qui les étudie. Il y a deux façons de faire de l’ornithologie. De façon professionnelle, mais il y en a très très peu. Ou alors simplement en se promenant dans la nature et observer les oiseaux. Mais on peut aussi s’impliquer davantage dans des sciences participatives.
Pourquoi est-il important, dans votre métier, de veiller à la protection de l’environnement ?
En parallèle de mon activité naturaliste. J’ai compris qu’il fallait s’investir dans la protection de la nature, car sinon on allait avoir de très très gros soucis. Les oiseaux amènent inévitablement à s’impliquer dans les actions de conservation.
J’ai constaté que les oiseaux ont une capacité de résilience, pourvu qu’on leur en donne la possibilité. Par exemple, l’année dernière, il y a eu un terrible épisode de grippe aviaire, qui a décimé les oiseaux marins. La colonie des Fous de Bassan des Sept-îles (au large de Perros-Guirrec, dans les Côtes-d’Armor) a été divisée par deux. Cette année, on a vu revenir une partie des oiseaux. Ça montre que la nature est résiliente, pourvu qu’on lui en donne les moyens. Donc oui, quand on est ornithologue on est forcément sensible à la protection de l’environnement.