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Jean-Denis Dubois : « Le bio, c’est le pilier de la transition »

© Hélène Lerivrain / AirZen Radio
Eleveur de bovins aux portes de Bordeaux, Jean-Denis Dubois s’est converti à l'agriculture biologique en 1997, après la première crise de la vache folle. Il est un bio convaincu. Pour lui, la transition agroécologique ne se fera pas sans le consommateur.

Aux portes de la ville, à Bruges, près de Bordeaux, c’est le dépaysement. Des limousines paissent sur 150 hectares de prairies naturelles. La ferme Fourcade appartient à Jean-Denis Dubois, qui a repris l’exploitation familiale en 1983. Il a transformé le cheptel laitier en cheptel viande puis s’est converti à l’agriculture biologique en 1997. La première crise de la vache folle, en 1996, a été le déclencheur. « Tout le monde s’est retrouvé dans le même panier. J’ai estimé qu’il fallait un signe de qualité et de reconnaissance pour la sécurité alimentaire et pour préserver la planète. » Et pour lui, le top c’est le bio

« Globalement, concernant les bovins, en France, il n’y a pas vraiment d’élevage industriel. En revanche, le bio est un plus. C’est le pilier de la transition. C’est le modèle. Tout le monde ne pourra peut-être pas être en bio, mais il faut essayer de s’en approcher pour avoir des sols vivants, des vers de terre, des insectes pollinisateurs. La biodiversité est importante ! Il ne faut pas oublier que l’homme est un vivant parmi les vivants, c’est tout. Pas plus », assure Jean-Denis Dubois. « La bio, c’est la vie, cide c’est la mort. Donc, vous voyez pesticide, c’est la mort. Tous les scientifiques sont d’accord là-dessus. J’ai comme ami le professeur Gilles Boeuf, et il me dit toujours “la science n’est pas une opinion. »

Des pistes pour demain 

Il n’utilise donc pas de produits chimiques ni de produits de synthèse. Ses animaux paissent sur des prairies naturelles. « Cela permet de capter du carbone. Je n’ai jamais retourné une terre », précise Jean-Denis Dubois. Il produit sa nourriture ou en achète pour compléter le cas échéant, mais en bio. « Nous faisons également attention au chargement à l’hectare, au bien-être animal qui est une priorité. »

Jean-Denis Dubois fait donc sa part. Mais pour lui, « la transition agroécologique ne se fera pas sans le consommateur. J’estime qu’il faut aider les personnes en difficulté à acheter de la nourriture de qualité. En revanche, les autres vont devoir s’habituer à payer l’alimentation plus cher. L’alimentation a un prix, elle ne tombe pas du ciel. Il y a des productions. » Il aimerait aussi que la Politique agricole commune (Pac) soit plus verte. «;», explique-t-il. 

Parmi les choix qu’il a également fait, celui de la vente directe. Cela fait une vingtaine d’années désormais. « C’est agréable de produire quelque chose de qualité et de la vendre soi-même », explique Jean-Denis Dubois, par ailleurs critique vis-à-vis du système coopératif « qui s’est dévoyé » et de la grande distribution. « On n’a fait que tirer les prix vers le bas. Voilà où on en est aujourd’hui ! Au lieu de la surproduction, il valait mieux créer un peu de rareté, selon moi. La vente directe est une solution et elle peut encore se développer. Il y a aussi des magasins de producteurs. Il y a des choses intéressantes pour demain. »

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