L’artiste Jean-Christophe Couradin vit en Isère et sculpte des œuvres depuis quarante ans. “À la base, je suis sculpteur sur bois. Mais depuis quelques années, je travaille avec une fonderie. Je crée une forme en bois ou en plâtre, et ensuite, je réalise des tirages bronze grâce à des moules.”
Les œuvres de Jean-Christophe représentent des formes abstraites. Ces sculptures, tantôt brillantes, tantôt mattes, se posent sur un meuble. Les couleurs sont profondes et nuancées. “Pour apporter cette couleur aux pièces, j’applique des patines. Ce sont des oxydes qui sont appliqués à chaud au chalumeau sur le bronze. De cette façon, je peux superposer trois couleurs par exemple”, illustre-t-il.
“Ce qui me plaît, c’est de ne jamais savoir où je vais”
Jean-Christophe Couradin est arrivé à la sculpture par hasard, à 17 ans. “Au départ, je réalisais des tables basses ou des tables d’échecs… J’aimais bien les formes et découper des éléments avec des ciseaux à bois. Depuis cet âge-là, je vis de mon travail.”
En quarante ans de carrière, Jean-Christophe a connu des hauts et des bas. “On m’a coupé le téléphone plusieurs fois dans ma vie… Mais je me suis accroché. Les échecs de certaines de mes expositions m’ont à chaque fois donné de la force. J’ai exposé dans la rue, tout comme j’ai exposé dans des lieux incroyables à New York… Mais je crois que ce qui me plaît dans la vie, c’est que je ne sais jamais où je vais. J’ai besoin d’une espèce d’insécurité, car c’est dans l’urgence que je travaille le mieux.”