À ce jour, 11 contentieux juridiques ont été initiés par des ONG à travers l’expertise juridique d’Intérêt à agir. Ce collectif de juristes vise à assurer des procès équitables et rétablir un rapport de force quand l’une des parties agit pour le bien commun ou le vivant. « Une association doit prouver qu’elle est impactée avant de se pourvoir en justice », explique Edouard Bedarrides, coordinateur des activités du collectif.
Au départ, le collectif Intérêt à agir devait convaincre les associations impliquées par certaines causes de se pourvoir en justice. Aujourd’hui, la tendance s’inverse et les associations agissent de plus en plus en justice. En cause, certains procès emblématiques qui ont donné le signal et leur légitimité aux acteurs associatifs, selon Edouard Bedarrides. « On prend souvent l’exemple de la marrée noire du pétrolier Erika. Deux de nos membres fondateurs ont été avocats sur cette affaire pour laquelle la Cour de cassation a consacré la notion de préjudice écologique, avec l’originalité de le réparer en nature », poursuit-il.
La protection de l’environnement semble, de fait, être une problématique engageante chez les juristes. Ceux du collectif Intérêt à agir sont bénévoles.