« Une ruche, c’est une ville de 50 000 habitants. Ce qui est absolument incroyable, c’est que la vie d’abeille ressemble incroyablement à la nôtre. La ruche est une ville avec des rues, des stocks, des magasins. Les abeilles ont leur travail et elles ont un plan de carrière. C’est-à-dire que toutes les abeilles ont un métier à un âge donné. Elles commencent par naître. Ensuite, elles deviennent nettoyeuses, nourrices, butineuses, etc. Tout ça avec une règle très stricte. Tout extrêmement organisé », explique Jean Meurisse, apiculteur et auteur de “La Vie secrète des abeilles” (éd. Delachaux).
Les abeilles votent
« Lorsqu’il y a des événements importants dans la colonie, les abeilles votent. Ce n’est pas une fiction. Elles se consultent collectivement et chaque vote se termine par un consensus. Il n’y a pas de gagnant, ni de perdant. Tout le monde s’arrange à la fin. Car la gagnante est la colonie et la colonie, c’est elles. C’est une leçon de démocratie qui est absolument incroyable. Un exemple de vote : lorsque la reine vieillit, il va falloir la remplacer. Ce n’est pas elle qui va décider qui va la remplacer. »
Jean Meurice est un apiculteur raisonné. « J’ai très peu de ruches, je fais très peu de miel, car le miel est leur trésor à elles. Les abeilles ne sont pas faites pour faire du miel pour les hommes. Je leur en pique un petit peu, uniquement pour le plaisir. Mais je leur laisse la majorité de leur récolte. Je ne les dérange pas. Je les regarde vivre pour apprendre plein de choses. »
« La Vie secrète des abeilles », de Jean Meurisse, éditions Delachaux.