Et si vous vous y mettiez-vous aussi ? La sculpture sur fruits et légumes est un art dont les primeurs ont le secret. Sur le marché des producteurs du Potager Extraordinaire, en Vendée, nous en avons rencontré quelques-uns. À l’approche d’Halloween et des citrouilles sculptées, ils nous partagent leur passion.
Virginie, primeur à La Rochelle, et sa fille Ludivine
Virginie sculpte ses produits depuis environ cinq ans. « C’est une passion qui vient s’ajouter au métier. On aime sublimer le produit et la sculpture est un bon moyen pour cela. Je fais des ateliers avec les enfants également et ils goûtent, ils touchent et un truc se passe, forcément. Cela permet d’aborder le légume autrement. »
Une passion qu’elle a transmise à sa fille Ludivine. « À force de la voir faire, ça m’a attirée aussi et ça fait quelques mois qu’on fait ça ensemble. Il faut de la patience, de la minutie, savoir se poser et prendre le temps. »
Sébastien est primeur à Nantes
« Les couleurs intriguent les personnes, ça nous permet de parler des produits. Bon, après, je ne peux pas vous en dire plus sur les couleurs », explique le primeur, qui rigole volontiers de son daltonisme. « L’art, on peut y transmettre ce qu’on veut, c’est infini. À travers une pièce sculptée, on peut transmettre des émotions », explique-t-il.
Frédéric Jaunault, MOF primeur, champion international depuis plus de 20 ans
« Les légumes viennent de la terre, on pense les connaître mais c’est le plus difficile métier du monde. Chaque produit a ses particularités pour savoir s’il est mûr, savoir comment on veut l’éplucher, le cuir, le couper, connaître les textures, tout un tas de choses qu’on croit connaître et qu’on ne connait pas. »
Alors, quand on veut se lancer dans la sculpture, par quoi on commence ? Frédéric Jaunault opte pour la pomme. En croquant dedans, vous lui donnez déjà une première forme. Sinon, Halloween est l’occasion de mettre de premier coup de couteau dans une citrouille. À faire prudemment.