Dans un contexte où l’inflation progresse, épargner semble loin des priorités. Pourtant, cela peut être l’un des meilleurs moments, à la fois pour son portefeuille, mais aussi pour la planète.
C’est en tout cas ce que pense Olivier Rull, fondateur de Caravel, la complémentaire retraite engagée.
AirZen Radio. Pourquoi est-ce intéressant d’épargner particulièrement en ce moment ?
Olivier Rull. Comme vous le savez, l’inflation c’est l’augmentation des prix et la baisse du pouvoir d’achat. Si notre argent dort sur des comptes courants ou des livrets A, la perte est d’autant plus forte qu’il y a un manque à gagner. Le fait d’investir dans des placements qui rapportent permet de diminuer la perte potentielle qu’on aura laissé dormir.
Nous nous trouvons dans une période où certains Français sont obligés de compter à l’euro près. L’idée d’épargner peut paraître accessoire. Si on le fait, quel montant faut-il placer ?
C’est vrai. On ne peut pas permettre à tous d’épargner. Mais il y a deux astuces : la première c’est qu’on peut investir dans un PER, un plan épargne retraite, comme on le propose chez nous à Caravel. Il génère des économies d’impôts et ça, c’est très intéressant pour augmenter son pouvoir d’achat.
La seconde astuce concerne le montant. Il ne faut pas que ça vienne amputer son quotidien et que cela devienne une charge pour le foyer. On estime au maximum qu’il faut épargner à hauteur de 15% de ses revenus tous les mois, mais on préconise chez nous entre 3 et 5%.
Mais est-ce vraiment le moment de placer son argent sur des produits risqués ?
Quand vous investissez votre argent, il y a un indicateur de risques sur chacun des fonds et cela va de 1 à 7. Plus le risque est élevé, plus le rendement est important. Ce qu’il faut calculer c’est : quand a-t-on besoin de cet argent, à court ou long terme ? Cet indicateur réglementaire est capital.
Chez Caravel, ces placements se font justement sur des fonds éthiques et solidaires… C’est-à-dire ?
Investir dans des fonds de pensions de retraite engagés permet de réduire drastiquement son impact carbone : 20 fois plus que si on arrête de prendre l’avion ou qu’on devient végétarien, combinés. C’est une étude britannique sur l’épargne solidaire qui nous donne ces chiffres hallucinants. Évidemment, l’un n’empêche pas l’autre. Et quand l’argent dort sur des livrets d’épargne qui ne vous rapportent pas, ils peut tout à fait servir à financer des choses qui ne correspondent pas à vos convictions sans que vous puissiez vraiment le savoir.
Nous donnons à nos clients toute la transparence possible et leur communiquant clairement les entreprises sur lesquelles ils peuvent investir, des entreprises engagées climatiquement ou socialement. Par exemple, nous avons décidé d’exclure de nos financements toutes les entreprises œuvrant dans les énergies fossiles.