Chaque semaine, Ines se rend à la prison avec détermination. Elle fait son service civique dans le cadre de l’association Grandir Dignement. Les interventions de cette structure visent à rejoindre les jeunes là où ils sont, c’est-à-dire dans le contexte carcéral, afin de tisser un lien dehors/dedans et de les mettre au contact de questions de société, de citoyenneté et de solidarité. C’est également la possibilité pour l’équipe associative de créer des liens en amont de la libération.
Des activités variées au cœur de la prison
“On a sélectionné un certain nombre de thématiques comme les médias, les stéréotypes femmes/hommes, les inégalités et le climat. À partir de ces thématiques, on élabore des ateliers durant lesquels ils vont pouvoir s’exprimer, donner leur avis, s’informer et ouvrir leur esprit. Concrètement, cela peut prendre plusieurs formes comme des ateliers-jeux sur les inégalités dans le monde, des débats autour de questions de société ou alors des réflexions autour de courts-métrages”, explique Ines.
Mais son impact va au-delà du simple aspect pratique. Ines apporte aussi une lueur d’espoir et de compassion à un environnement souvent marqué par la stigmatisation et le désespoir. Sa présence encourage les détenus à croire en leur capacité à changer et à se réhabiliter.
Pour Ines, ce service civique en prison n’est pas seulement une expérience professionnelle. Chaque interaction avec les détenus lui offre de nouvelles perspectives sur la vie, la justice et la nature humaine. Elle apprend autant qu’elle enseigne, et cette expérience la façonne profondément en tant qu’individu et future professionnelle du droit.