Pascal Dugué est un maire heureux. Depuis 2006, chaque dernier week-end du mois de mai, son village, Chédigny, en Indre-et-Loire, devient la capitale incontestée de la rose. La commune de 500 habitants voit alors sa population multipliée par… 30 ! Et pour gérer au mieux cet afflux massif, l’association Roses de Chédigny ne ménage pas sa peine.
Sous l’égide de sa présidente, Monique Boitard, elle met tout en œuvre, dès l’automne précédent la manifestation, pour que ces deux jours soient une réussite. Entre petits “conflits” d’emplacements, problèmes de billetterie ou souci avec la météo, les raisons de se faire du souci ne manquent pas…
Un week-end sous le signe de la rose
Mais ce week-end, Monique Boitard est aux anges : tout est parfait, à commencer par le temps, au beau fixe. Le samedi est traditionnellement le jour des aficionados, le jour où les amoureux des roses viennent acheter les variétés qu’ils ont repérées. Le dimanche est davantage une journée familiale, où l’on vient flâner dans ce village qui est aussi un jardin.
En effet, en 2013, il a été labellisé “Jardin remarquable” en raison des plantations qui y ont remplacé les trottoirs. Faisant ainsi de Chédigny, avec ses 800 rosiers et près de 300 variétés, un paradis végétal.
À la découverte des jardins de curé
Au-delà des roses, le village bénéficie d’un autre atout pour attirer les amoureux des jardins : son jardin de curé. Et qui mieux que Xavier Mathias, illustre Chédignois, pour en parler ?
Il a en effet participé, dès 2016, à la restauration du potager du presbytère du XVIIe siècle. Et vient de sortir son dernier livre “Le jardin de curé – Réjouir le corps et l’esprit”, aux éditions Terre vivante. Dans celui-ci, il explique notamment les fonctions, souvent fantasmées, de ce type de jardin. Évoque les hommes qui lui ont donné ses lettres de noblesse à travers l’histoire. Sans oublier, bien sûr, de rappeler les bienfaits des plantes qu’on y trouve.