Avec l’arrivée de l’été, des vacances à la plage et des séjours à la montagne, il est indispensable de bien se protéger des rayons du soleil. Une fois rappelés les gestes les plus essentiels (éviter d’être dehors entre 12 et 16 heures, chercher des espaces ombragés, porter un chapeau à bords larges, des lunettes de soleil enveloppantes et des vêtements clairs et couvrants), il est important de songer aussi au rôle que peut jouer la crème solaire.
Dans quel contexte l’utiliser, comment la choisir ? Quelle sera la crème solaire la plus efficace et adaptée à ma peau ? Quel indice dois-je privilégier ?
1 – Comment choisir sa protection solaire ?
Beaucoup pensent qu’une crème IP (indice de protection) 50 est deux fois plus efficace qu’une crème IP 25. C’est absolument faux. En effet, comme l’explique le site de l’association Sécurité Solaire, dans des conditions normales d’utilisation 90 à 95% des UV seront bloqués par un IP 50 et 80 à 85% des UV avec une protection solaire IP 25. Les deux s’avèrent donc très efficaces.
« Pour que la crème soit efficace, il faut tout d’abord choisir un indice de protection suffisamment élevé. L’IP 15 est un super minimum tandis que l’IP 30 est un indice qui convient à peu près à tout le monde et à peu près pour toutes sortes de conditions. Pour ce qui est de l’IP 50 et 50+, elle apporte peu de protection en plus mais peut se justifier pour des personnes ayant une peau ultrasensible, ou cherchant à se protéger au maximum suite à des maladies importantes », explique Pierre Cesarini, directeur de l’association Sécurité Solaire.
2 – Comment utiliser sa protection solaire ?
Une protection solaire s’avère quasiment toujours efficace, mais encore faut-il encore savoir bien l’utiliser. En effet, l’application est l’un des points les plus importants. Nous pourrions penser qu’il faut nécessairement appliquer le produit en grosse couche, or pas du tout : « Il vaut évidemment mieux appliquer une couche « normale » de façon récurrente (au minimum toutes les 2 heures, NDLR), plutôt qu’une couche trop épaisse en début de journée dont l’essentiel disparaitra rapidement en transpirant, en s’essuyant et à cause de l’eau à la plage par exemple », précise Pierre Cesarini.
L’une des choses primordiales à prendre également en compte est de n’oublier aucune zone du corps exposé : les oreilles, la nuque, les épaules ou encore le dessus des pieds.
Qu’en est-il de la date de péremption du produit ? « Il faut avant tout être précautionneux avec sa crème solaire : ne pas la laisser en plein soleil, bien refermer le bouchon afin d’éviter l’oxydation. Mais malgré une bonne conservation de votre crème solaire, il est tout de même déconseillé d’utiliser un produit au-delà de la date de péremption et plus de 12 mois après l’ouverture », répond le directeur de l’association.
3 – Est-ce que toutes les crèmes se valent ?
En matière de protection solaire, il existe d’importants écarts de prix selon les marques. Mais il est important de garder l’essentiel en tête : « L’indice de protection c’est ça qui compte, c’est l’efficacité du produit et de nombreuses études ont déjà testé et prouvé que 99% des produits respectent leurs promesses, qu’importe la marque et le prix. »
Pour un niveau de protection égal, les produits peuvent présenter des odeurs, des textures, des packagings différents, qui explique ces différences. « Ce sont des facteurs à prendre à compte car ils peuvent favoriser un bon usage du produit », convient Pierre Cesarini.
4 – Qu’en est-il des crèmes bio et du respect de l’environnement ?
« En matière d’environnement, par principe, les rejets de produits cosmétiques dans l’océan ne sont pas bons. Mais ce principe concerne aussi les produits solaires dits « bio ». Le dioxyde de titane ou l’oxyde de zinc, les principaux filtres minéraux utilisés dans ces produits, peuvent affecter l’écosystème marin », analysé Pierre Cesarini.
Il faut par ailleurs comprendre que la préoccupation environnementale peut rejoindre celle de la santé. D’abord, il faut rappeler que de nombreuses études ont montré que l’utilisation, parfois abusive, de crème solaire peut être corrélée à une augmentation des risques de coups de soleil et de cancer de la peau car les personnes utilisent le produit à la place des vêtements et en profitent pour s’exposer davantage au soleil.
Il faut donc adopter une utilisation raisonnée et raisonnable de la crème. En France métropolitaine, par exemple, il n’est pas indispensable d’en appliquer avant 10 heures et après 18 heures (le rayonnement UV est faible à ces horaires). Il est en revanche nécessaire de privilégier la protection vestimentaire et d’utiliser la crème pour protéger les zones découvertes.
Margot Branchu