« Offrir un animal c’est sauver tout un village. » Tel est le crédo de l’association Élevages sans frontières. Un nom qui résume assez bien la mission de cette ONG qui vient de fêter ses 20 ans.
L’association intervient dans sept pays (Bénin, Burkina Faso, Togo, Maroc, Haïti, Kosovo et Zambie) dans le but d’accompagner et de former des éleveurs. Elle leur procure pour cela des animaux et du petit équipement, des formations ainsi qu’un appui technique. « Le développement de l’élevage permet à ces familles d’enrichir leur alimentation et, en particulier, celle des enfants. Mais aussi de dégager des revenus en diversifiant leurs activités tout en réduisant l’impact des risques économiques et climatiques », explique Pauline Casalegno, directrice d’Élevages sans frontières.
Agir sur le long terme et non pas dans l’urgence
L’insécurité alimentaire est une situation qui touche aujourd’hui plus de 2 milliards de personnes, selon le dernier rapport de l’ONU sur la faim dans le monde.
À l’inverse des ONG spécialisées dans l’urgence et la distribution alimentaire, Élevages sans frontières a fait le choix d’intervenir sur le long terme. « L’objectif est justement d’éviter que ces familles tombent dans l’urgence en leur donnant les moyens de subvenir à leurs besoins. »
Qui reçoit donne
Autre principe cher à la structure : celui du micro crédit en animaux. « On appelle ça le qui reçoit donne, précise Pauline. Pour chaque animal reçu, les familles bénéficiaires s’engagent à faire don d’un animal né de leur élevage à une autre famille vulnérable. Ce micro crédit en nature permet à la fois d’instaurer un principe de solidarité, de responsabiliser les bénéficiaires tout en démultipliant l’impact de notre action. »
Depuis sa création, l’ONG a pu aider grâce à ce principe 7500 familles, en plus des 10 500 bénéficiaires depuis 2017.