Il y a 17 millions d’années, le Gers était une jungle ! Il y régnait alors un climat subtropical. On y croisait d’étonnantes espèces d’animaux. Parmi lesquelles l’Ampelomeryx Ginsburgi. Un mélange de corps de girafe avec une tête de cerf. Mais également des rhinocéros, des tortues d’1,5 mètre de diamètre, des crocodiles de 3 mètres de long, des serpents immenses…
Découvert par hasard en 1987 et appartenant au Muséum de Toulouse, le gisement paléontologique de Montréal-du-Gers est un des sites majeurs d’Europe. Ce gisement paléontologique est par ailleurs le plus important découvert en France depuis un siècle. Il est daté d’environ 17 millions d’années.
Le Gers, une jungle : plus de 90 espèces répertoriées
Dans le gisement, une riche faune fossile a été trouvée. Depuis sa découverte, des milliers d’os ont ainsi été dégagés : plus de 90 espèces de vertébrés ont été répertoriées, incluant 50 espèces de mammifères, de reptiles, d’amphibiens et d’oiseaux. Parmi les espèces trouvées, quatre espèces nouvelles pour la science ont été décrites à ce jour.
Le site de Montréal-du-Gers permet de se plonger dans le climat, la faune et la flore qui peuplaient la région à cette époque-là. Car le site se visite, il est ouvert aux touristes. Mais il permet également la transmission des connaissances au jeune public. Caque année, un groupe d’adolescents intègre d’ailleurs l’équipe de paléontologues pour se joindre à leurs travaux et aux fouilles sur le site. Au programme : observation, déduction, identification, techniques de terrain, empreintes, etc.
Francis Duranton, conservateur du Muséum de Toulouse et paléontologue, a longuement travaillé sur le site de fouille de Montréal-du-Gers.