Surfeur passionné, Jérémy Lucas, jeune entrepreneur breton, souhaite faire disparaître les matériaux pétrochimiques qui sont utilisés dans la fabrication des planches de surf. Il a donc créé sa marque, baptisée Paradoxal Surfboards. Avec elle, il a pour objectif de lancer dans les prochains mois une planche écologique.
Les planches de surf sont imprimées en 3D et fabriquées à partir de végétaux marins, plus précisément des algues d’échouage. Avec un associé, Jérémy a monté un bureau d’études, notamment tourné vers l’impression 3D. Un jour, une cliente lui fait remarquer que le plastique végétal à base d’amidon de maïs qu’il utilise pour ses impressions n’est pas si neutre environnementalement parlant.
Il se met alors à la recherche d’une alternative. L’idée viendra lors d’une séance de surf durant laquelle il évoluera au milieu de grosses quantités d’algues vertes. Il pense alors concevoir des planches 100% bretonnes et fabriquées avec des algues. Une option intéressante quand on sait que la fabrication d’une planche peut émettre jusqu’à 270 kg de CO2. Cette pollution résulte en grande partie au polyuréthane ou la mousse polystyrène utilisés depuis les années 1960. Sans oublier les autres résines et fibres utilisées et provenant, elles aussi, de l’industrie pétrochimique.
Avec ce procédé d’impression 3D, Jérémy peut utiliser toutes sortes de matériaux biosourcés. La fabrication est ainsi moins énergivore et permet la réutilisation des chutes. Et enfin, détail important pour les surfeurs, l’impression 3D permet de créer une planche au design unique.
Le prix est évidemment plus élevé. Comptez 1000 euros pièces quand un surf premier prix en vaut 300. Jérémy espère commercialiser ses premières planches d’ici début 2024.