Depuis 1987, l’entreprise Henitex ne cesse de se réinventer et de s’agrandir pour survivre à la mondialisation. L’ouverture des frontières et la délocalisation des usines à l’autre bout de la planète ont eu raison d’un bon nombre de fabricants textiles. Christian Schmidt est à la tête d’Henitex depuis 1996 à Riorges, près de Roanne, dans la Loire. Au fil des années, il a repris de nombreux ateliers partenaires et concurrents. Malgré tout, certaines années sont plus difficiles que d’autres.
Pendant la crise sanitaire, Henitex a su rebondir en fabriquant plus de quatre millions de masques. Les moyens financiers récupérés lors de cette opération ont ainsi permis à Christian d’investir dans une nouvelle technologie prometteuse, le Seamless, c’est-à-dire la fabrication de vêtements sans coutures. Henitex est ainsi devenue la première société française à produire localement des pièces sans couture. Cette technologie présente de nombreux avantages, financiers comme écologiques.
Préserver le savoir-faire textile de la région Auvergne-Rhône-Alpes
Pour Christian, afin d’allier l’innovation et la tradition du bassin roannais, il est nécessaire de miser sur l’humain. Il rappelle que la formation et le transfert des compétences sont indispensables pour continuer à grandir. La filière s’est pourtant terriblement appauvrie, mais Christian s’appuie sur les formations de la région, qui, selon lui, restent la base de tout savoir-faire.
Avec l’arrivée du Seamless, les équipes ont aussi dû s’adapter aux nouvelles machines et parfois évoluer dans leur métier. Aujourd’hui, Christian est fier du talent de ses salariés. Que ce soient sur les métiers à tricoter de la maille ou ceux pour avoir des vêtements sans coutures, ce savoir-faire est précis et continue d’évoluer. En préservant ce patrimoine textile tout en se tournant vers les nouvelles technologies, Henitex a été labellisé Entreprise du patrimoine vivant.