L’histoire de l’association Handi’chiens débute il y a 35 ans. Quand Jean-Luc Vuillemenot décide de se lancer pleinement dans l’éducation canine pour assister, aider, soutenir, des personnes en situation de handicap et/ou de vulnérabilité. Ce sont des chiens dits d’assistance. Depuis 2012, cette association est reconnue d’utilité publique et permet à de nombreuses personnes de recevoir gratuitement l’aide d’un canidé.
Élevés dès leur plus jeune âge, ces chiens de race Border Collie ou Labrador Retriever ont des prédispositions naturelles pour venir en aide aux humains. “Au fil de la sélection, ces deux races ont été affinées de manière à rapporter le gibier. Fort heureusement, nos chiens ne chassent pas. Mais, par contre, ils vont rapporter des objets lorsque vous êtes en fauteuil ou que vous avez une difficulté de mobilité des membres inférieurs”, explique Jean-Luc Vuillemenot.
Ainsi, ces chiens reçoivent une éducation adaptée à certaines pathologies ou besoins. Sans pour autant oublier de vivre leur “vie de chien”, le cofondateur de l’association. “Il est exclu, aujourd’hui, pour Handi’ chiens de remettre à un bénéficiaire un chien qui ne pourra vivre sa vie de chien. Il a besoin de ses moments de repos, de ses sorties, de contact avec des congénères. Tout est fondé sur une relation dite positive.”
Des chiens dits “d’éveil”
Ces toutous d’assistance peuvent ainsi aider de plusieurs manières. De chiens d’aide pour les personnes à mobilité réduite, à chiens d’assistance judiciaire. Et, enfin, des chiens dits “d’éveil”. Ces chiens sont réservés aux enfants atteints de troubles autistiques, de trisomie 21 ou polyhandicapés. Les chiens d’éveil devront être obligatoirement accompagnés d’une tierce personne. Celle-ci doit être capable de positionner le chien de façon à ce qu’il puisse apaiser le plus efficacement possible l’enfant.
Le compagnon à quatre pattes est alors là pour permettre à l’enfant de se mettre dans une bulle d’apaisement. Qu’il s’agisse d’une crise ou d’une situation complexe à gérer. Par ailleurs, des études prouvent que ces animaux, grâce à leur sensibilité innée, ont le pouvoir d’améliorer le cadre de vie de ces enfants. “Quelques travaux réalisés par l’Université de Rennes portent sur les enfants ayant des troubles du spectre autistique. Et on voit que les effets sont extrêmement positifs”, affirme Jean-Luc Vuillemenot.