Marie-Anne Conorgues est socio-esthéticienne, depuis plus de 20 ans. Après son BTS, elle entre au CHU de Limoges. Aujourd’hui, elle est socio-esthéticienne indépendante. Ses accompagnements sont centrés sur la prise en considération des troubles de l’image et du bien-être auprès des personnes dans le secteur sanitaire et médico-social. Elle exerce auprès des personnes atteintes de cancer, mais aussi d’un public en situation de handicap.
Pour la professionnelle, le métier de socio-esthéticienne est à distinguer de celui d’une esthéticienne. “La socio-esthétique rentre dans le cadre de la médiation corporelle. La socio-esthéticienne va exercer le même type de soins, mais elle ne va pas l’utiliser dans une finalité purement esthétique et dans le cadre d’une prestation de service. Elle va plutôt l’employer dans le cadre d’un accompagnement thérapeutique”, explique-t-elle.
Ces deux milieux, à la fois si proches et pourtant si différents, possède chacun leur vocabulaire. Pour un institut de beauté traditionnelle, on parlera de clientèle. Lorsqu’il s’agit de socio-esthétique, on emploiera le terme de patientèle.
Socio-esthétique, une autre approche du corps
Pour s’adapter à chacun de ses patients, Marie-Anne Conorgues considère que son métier doit s’axer autour de trois notions clés : l’écoute active, une relation basée sur l’aide et un toucher bienveillant.
Pour prodiguer des soins, elle utilise le terme de “relation maternante”. “Dans les soins que l’on propose, il y a une dimension très maternante et non pas infantilisante. La socio-esthéticienne, par ce soin corporel, va provoquer un sentiment d’enveloppement et d’individuation, telle une caresse maternelle. J’aime dire que, en tant que socio-esthéticienne, je suis une forme de couveuse.”
Son approche bienveillante prouve que la beauté peut être une thérapie, en apportant réconfort et estime de soi. À travers son engagement, elle ouvre la voie à une nouvelle vision de l’esthétique, profondément humaine et thérapeutique.