La collapsologie, le pessimisme éco-anxieux, très peu pour elle ! Guylaine Goulfier a bien conscience de la crise qui nous touche. Mais elle a choisi la joie comme vecteur des solutions à y apporter. Des solutions qui passent notamment par le jardin. Logique pour une fille de petits éleveurs corréziens qui lui ont donné une vision originale de l’agriculture. Différente en tout cas de celle qu’elle apprit ensuite en lycée agricole et jusqu’à son BTS.
Le respect du sol et de la vie microbienne qui le rend fertile est sa ligne directrice. Depuis qu’elle jardine, c’est-à-dire depuis toujours, elle l’applique au quotidien.
Pas de catastrophisme
Mais elle a aussi choisi de transmettre ses bonnes pratiques. Devenue journaliste et autrice de livres sur le jardin, elle n’oublie pas de mettre dans ses ouvrages une bonne dose de joie.
Avec elle, pas de catastrophisme si on rate ses carottes. On recommence et on apprend de ses erreurs, voilà tout ! Car le jardinage et le cadre dans lequel il s’exerce sont des vecteurs de bien-être. Pas question d’y faire entrer du négatif.
Reconnexion à la nature
On comprend alors mieux pourquoi, depuis peu, Guylaine est également devenue intervenante en hortithérapie dans un Ehpad proche de chez elle, en Bourgogne. À des personnes âgées, parfois malades, souvent isolées, le jardin offre une respiration bienvenue. Et parfois salutaire.
Même s’ils ne jardinent pas forcément eux-mêmes, ils accompagnent Guylaine qui les reconnecte à la nature. Dans la joie, évidemment !
“Guide de survie joyeuse avec les ressources du jardin, de la nature et des productions maison”, de Guylaine Goulfier et Jean-Luc Féat, éditions Ulmer (avril 2013), 248 p., 26 €.
“Autosuffisant (ou presque) – Manuel pour un jardin vivrier”, de Guylaine Goulfier, éditions Ulmer (mars 2021), 160 p., 18 €.