L’été dernier, la ville de Grenoble, en Isère, a dû faire face à une très longue période de sécheresse. Les arrêtés préfectoraux ne permettaient pas d’arroser la végétation et de nombreux arbres et espaces verts ont dépéri. Gilles Namur, adjoint au maire de la ville de Grenoble, Espaces publics, Nature en ville et Fraîcheur, s’est tourné vers l’eau des grands bassins.
Dans un premier temps, la Ville s’est intéressée à l’eau de la piscine municipale Jean Bron. Cette piscine ouverte tout l’été est vidée en septembre et des milliers de litres d’eau terminent dans les réseaux. Pour éviter ce gaspillage, plusieurs services de la Ville ont essayé de récupérer l’eau. Après plusieurs tests concluants, l’eau a permis d’arroser les espaces verts et de nettoyer les rues
Une solution à la sécheresse
Pour arriver à réemployer l’eau, la Ville a dû surmonter plusieurs défis. Par exemple, Gilles raconte qu’il a fallu laisser reposer l’eau quelques jours pour faire évaporer le chlore. Plusieurs filtres ont également évité l’aspect glissant des algues. Aujourd’hui, pour avoir accès à d’autres ressources, la Ville se tourne vers les autres grands bassins qui sont régulièrement vidés, nettoyés et remplis. Gilles travaille en ce moment-même au réemploi de cette eau pour arroser et nettoyer. Des problèmes logistiques et de stockage ne devraient pas tarder à trouver une réponse.
Pour l’adjoint au maire, le bilan est très positif et facile à mettre en place. Il rappelle que le réchauffement climatique et les sécheresses le poussent continuellement à innover. Il est important d’arrêter de traiter l’eau des piscines et bassins comme un déchet. Que ce soit le traitement de l’eau ou la végétalisation de la ville, les innovations d’aujourd’hui permettront de répondre aux enjeux écologiques de demain.
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