Graines de Noé est une association situé à Tart-Le-Bas, petite commune près de Dijon qui sauvegarde plus de 200 variétés de céréales anciennes et paysannes depuis plus dix ans. Une collection de semences paysannes constituée par deux agriculteurs, Renée et Bernard Ronot, où ils décident, en 2010, de la transmettre à une association. C’est ainsi qu’est né Graines de Noé.
Graines de Noé est en charge de conserver ces semences et fédère toute la filière des paysans actifs ou en retraite, des transformateurs (meuniers, boulangers), des distributeurs (magasins…), des associations et des particuliers. Des semences paysannes pour l’association qui représente l’avenir de l’agriculture : « Ce sont les semences de l’avenir parce qu’elles n’ont pas été transformées par l’industrie agroalimentaire. Elles ont une diversité génétique beaucoup plus développée que les variétés modernes, et donc, une meilleure adaptabilité au climat et au terroir, et ne peut être qu’utilisé en agriculture bio qui est l’agriculture de demain », explique Coline Four, coordinatrice de Graine de Noé.
Semences paysannes : quelle réglementation ?
Il y a aujourd’hui une réglementation stricte puisqu’il y a un catalogue des semences où il y a majoritairement des semences produites en laboratoire et tout ce qui est en dehors de ce catalogue ne peut pas être vendu. Mais il y a la possibilité d’en vendre mais seulement en petite quantité pour de l’expérimentation, et c’est par ce biais que Graine de Noé vend ces semences paysannes par 100 g maximum aux agriculteurs et particuliers.
Une association qui se tourne enfin vers la nouvelle génération en proposant des interventions dans des formations professionnelles sur le thème de la transformation des céréales. Et sur demande, dans un but pédagogique, ils implantent dans les lycées agricoles des variétés anciennes et paysannes.
À travers les semences paysannes, l’association Graine de Noé souhaite développer une diversité des plantes et des techniques dans la limite de choix, encourager et faciliter l’émergence de circuits de proximité dans le but d’affirmer l’autonomie des agriculteurs et leur indépendance vis-à-vis des entreprises des semences de l’industrie agroalimentaire.