Le concours Graines d’agriculteurs est porté par Terres Innovantes. Il vise à mettre en avant les visages de l’agriculture et les innovations du secteur. Cette 12ème édition a pour thème la préservation des ressources naturelles et présente 10 portraits pour lesquels vous pouvez voter. Attention, clôture des votes le 29 août 2022 !
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Quentin Le Guillous est un jeune agriculteur de 32 ans, installé à Saint-Lubin-de-la-Haye, en Eure-et-Loir (28,) où il cultive 185 hectares de céréales : du colza, du blé tendre et du blé dur, de l’orge, ou encore de la luzerne et des pois. Sa particularité ? L’agriculture de conservation.
De bons nutriments
En clair, Quentin ne travaille pas le sol. Il ne laboure pas, il n’opte pas pour les engrais chimiques, il va s’aider de la nature : « Là, on a fini la récolte, donc je sème actuellement mes couverts végétaux qui vont pousser et fleurir jusqu’à octobre, puis je sèmerai le blé directement dedans. » C’est ce qu’on appelle le semis direct sous couvert.
Le blé va donc pousser dans un sol qui n’aura pas été touché par l’homme, mais qui aura eu les bons nutriments pour produire de la qualité. Un savant équilibre qui devrait permettre de ne pas laisser les mauvaises herbes s’installer et réguler la variable météo dont dépendent les agriculteurs. Le vent, la pluie, le soleil sont moins violents pour les céréales quand ils sont recouverts par de la bonne végétation.
Attirer les insectes
En plus de nourrir le sol, le semis direct sous couvert permet de fleurir le terrain et d’attirer les insectes pollinisateurs notamment. Mais Quentin Le Guillous va plus loin en installant des haies et des nichoirs. Ainsi, attirer les rapaces permet de réguler la présence de mulots. Une biodiversité qui, pendant longtemps, a été chassée dans l’agriculture. Alors, pourquoi la faire revenir ?
Selon l’agriculteur, « ce n’est plus rentable aujourd’hui de faire de l’agriculture intensive ». La nature étant équilibrée, il n’est peut-être pas nécessaire de la contrôler quand on peut l’exploiter à bon escient. Bémol peut-être : la production peut se retrouver diminuée selon les façons de faire les semis direct sous couvert. Quentin Le Guillous passerait moins de temps dans les champs et dépenserait moins en carburant avec cette méthode production. Un équilibre tout trouvé pour le jeune Eurélien, finaliste du concours Graines d’agriculteurs.