Pour la seconde année consécutive, La Course du Petit Prince donne rendez-vous le 18 mai à l’écosite du Bourghailh, à Pessac, en Gironde. Au programme : des marches et courses caritatives, pour les enfants et les adultes, entre 1 et 15 km.
Le but est de faire avancer les recherches pour un traitement contre les sarcomes. Il s’agit de « cancers rares et agressifs qui concernent majoritairement les enfants et les jeunes adultes. Ils représentent environ 20% des cancers infantiles. Ces maladies touchent les tissus mous, c’est-à-dire le cartilage et ce qui entoure les os de façon générale », explique Jean-François Subilleau. Avec sa femme, Marie Subilleau, ils sont à l’initiative de cet événement pour rendre hommage à leur fils Corentin, décédé à 22 ans en 2019 des suites de ce cancer.
Sensibiliser sur les cancers rares
Pour mettre en peuvre leur initiative, les Subilleau se sont entourés de l’Institut Bergonié, un centre de lutte contre le cancer à Bordeaux, de l’association Groupe 3V et de la Ville de Pessac. “Il faut savoir que le traitement n’a pas évolué depuis les 1970”, rappelle Marie. “Et puis, cette maladie est méconnue, ajoute Jean-François. Avant notre histoire personnelle, on ne la connaissait pas. D’où l’importance de communiquer là-dessus, de savoir ce qui existe en termes de thérapie.”
Leur démarche est adossée à un programme national de recherche RHU CONDOR. Il a démarré l’an dernier, est évalué à 30 millions d’euros et devait durer plusieurs années. En plus de l’Institut Bergonié, les hôpitaux Gustave Roussy à Paris et Léon Bérard à Lyon y sont rattachés. Le tout est piloté par le docteur Italiano, depuis Bordeaux. « C’est un projet ambitieux, tourné autour de l’immunothérapie qui fait moins de dégâts sur le corps avec des résultats encourageants », déclare Jean-François Subilleau.
Un projet familial
Par ailleurs, le projet de La Course du Petit Prince a un effet thérapeutique. « Avec nos deux autres enfants, ça nous permet d’avancer, d’avoir un but pour tenir et de le faire pour les autres. C’était le souhait de Corentin que la science avance », explique la mère. Aussi, le choix de nom de la course n’est pas un hasard : « Corentin avait joué le rôle du Petit Prince à l’école. Les valeurs véhiculées dans le livre lui tenaient à cœur. C’était donc une évidence d’appeler cette course comme ça. On a d’ailleurs reçu l’appui de la fondation Saint-Exupéry », explique-t-elle.
« Je voudrais dire que même si c’est un thème grave, l’événement se déroule dans la convivialité. Ce n’est pas triste, donc j’encourage tout le monde à participer », précise Jean-François. L’an dernier, près de 1 000 personnes ont participé à La Course du Petit Prince. Cette année, le double de participants est attendu. 31 204 euros avait été récoltés en 2022.