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Gironde : Boissonneau, un vignoble bio qui s’adapte 

Pas de concession sur le bio, mais des adaptations face à la baisse de la consommation. En Gironde, Les Vignobles Boissonneau, certifiés bio depuis 2011, travaillent notamment au développement de vins moins alcooleux.
Pascal Boissonneau, vigneron pour les Vignobles Boissonneau en Gironde
© Hélène Lerivrain
Journaliste

Le domaine Boissonneau existe depuis plus de 180 ans sur le plateau de l’Entre-deux-Mers, en Gironde. Aujourd’hui, c’est une nouvelle génération, la sixième, qui est à la tête du vignoble d’une quarantaine d’hectares. Et elle a adopté les principes de l’agriculture biologique.

Les Vignobles Boissonneau sont ainsi certifiés bio depuis 2011 et en biodynamie depuis 2021. Et pour rien au monde, Pascal Boissonneau ne reviendrait en arrière. « Le métier, je le vois comme ça ou je ne le vois pas du tout. Je m’épanouis pleinement dans cette agriculture. Nous n’utilisons pas de pesticides de synthèse. Nous travaillons les sols. Quelque part, ça revient à travailler plus simplement, plus naturellement. Aujourd’hui, nous sommes agressés en tant qu’habitants de cette planète. Je pense qu’il est important que nous prenions chacun, à notre échelle, la défense de notre environnement », explique Pascal Boissonneau.

S’adapter

Dans le même temps, dans un contexte de baisse de la consommation et de changement climatique, les vignerons doivent s’adapter. C’est précisément ce qu’il fait : « Les consommateurs demandent des vins alcooleux. Nous faisons des vins frais, fruités, des vins à boire à table. L’idée cette année, c’est de développer une nouvelle cuvée plus facile à boire tout en gardant la qualité. Faire des choses nouvelles pour trouver de nouveaux clients peut-être plus jeunes. »

Pas de déconversion massive

Alors qu’il est aussi président des Vignerons bio Nouvelle-Aquitaine, Pascal Boissonneau n’observe pas de mouvement massif de déconversion. « Ce que l’on observe, c’est que 75 % de ceux qui se déconvertissent sont bio depuis moins de cinq ans et souvent moins de trois. À ce moment-là, ils sont vraiment dans la phase de conversion et, parfois, ils n’ont pas de stratégie commerciale. Ils vendaient en vrac et continuent de le faire. Or le marché du vrac est compliqué en conventionnel comme en bio. En Nouvelle-Aquitaine, pour ceux qui ont des commercialisations établies en bouteille, il n’y a pas de déconversion pour le moment. »

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

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