Une nouvelle crème solaire, French Kiss Suncare, vient d’être développée. Sa formulation a pour ambition de protéger des rayons du soleil et de respecter à la fois la peau et les fonds marins. À l’initiative de cette démarche, Yann Delplace, originaire de Lille. Il est navigateur et copropriétaire depuis deux ans du French Kiss, un voilier légendaire.
Plusieurs raisons l’ont motivé à se lancer dans ce projet. « Il y a 25 ans, j’ai débarqué à Ajaccio pour être moniteur de voile. J’ai dû mettre un chèche sur ma tête pendant deux ans parce que mon visage de chtimi ne supportait pas le soleil, dit-il en riant. Il m’a fallu 4-5 ans pour m’y habituer. Je voulais donc faire depuis longtemps une crème solaire efficace et qui respecte l’océan. Car il y a 6-7 ans, j’ai lu un article sur Hawaï qui a interdit certaines crèmes solaires. On s’est rendu compte qu’à cause d’elles, 80% des coraux mouraient. »
Trouver la formulation parfaite
Alors, avec un ami qui parle sept langues, Yann Delplace fait le tour des laboratoires d’Europe pendant trois ans. Finalement, son choix va se porter sur un qui se trouve tout près de chez le navigateur, à Carros, au nord de Nice. Il s’agit du laboratoire Sofia Cosmétique, une entreprise familiale.
« Ce qui est intéressant, c’est que durant trois ans, avec des centres d’études indépendants, leurs scientifiques ont testé leurs crèmes solaires qui sont 100% bio, naturelles, sur des cellules souches de coraux. Ils se sont rendu compte que 80% d’entre elles ont été tuées. Dans leur nouvelle formule, ils ont alors fait un mix avec des filtres organiques, qui n’ont aucun impact sur l’océan. Ils ont aussi sélectionné ceux naturels, que l’on peut retrouver dans le milieu maritime pour ne pas détruire la faune et la flore. »
Réglementer les crèmes solaires
Le copropriétaire du French Kiss souligne aussi qu’il y a beaucoup de crème solaire qui se définissent comme « Ocean friendly », respectueuses de l’océan, car elles contiennent des filtres naturels. Certes, ces derniers ne sont pas forcément nocifs pour les êtres humains, mais peuvent l’être pour les coraux « car ces filtres-là n’existent pas à l’état naturel, donc les espèces marines reçoivent ces substances assure-t-il. Mais prochainement, les normes devraient évoluer par rapport à ce label ».
Chaque année, environ 25 000 litres de crème solaire sont déversés dans la mer.