Il y a quelques semaines, nous vous faisions découvrir le Festival des Hortillonnages d’Amiens. Un événement où la culture se mélange avec la culture. À cette occasion, des œuvres d’art sont en effet exposés sur les différents ilots des hortillonnages.
Les hortillonnages sont des jardins flottants, dont une partie est encore cultivée par une petite dizaine d’hortillons. Il y a 300 hectares d’hortillonnages à Amiens et, aujourd’hui, il reste environ 25 hectares de terres maraichères. Francis Parmentier est l’un d’entre eux. Dans sa famille, on cultive ces terres de génération en génération.
« Moi, je suis né dans un chou »
« Je suis né dans un chou, j’ai toujours été là. J’ai toujours fait ce métier-là », explique humblement Francis. Tout bébé, sa mère l’emmenait déjà avec elle récolter les légumes. Enfant, ses parents lui ont appris à planter ses premières graines et, très vite, il s’est passionné lui aussi pour ces terres un peu particulières.
Ses journées sont longues. Il commence à 5h30 pour rentrer chez lui vers 20h30. Heureusement, il travaille en famille avec « Madame Francis » (sa femme) et sa fille. Cette dernière est maraichère à son compte après avoir entamé des études en esthétique. « Au départ, je ne voulais pas qu’elle fasse le même métier que moi. J’avais peur que ce soit trop difficile pour elle », explique Francis. Il se laissera finalement convaincre et est très fier de pouvoir la compter parmi les neuf hortillons restants. Quand il était petit, ils étaient une soixantaine et cultivaient déjà la valeur du mieux agir pour la planète.
« On parle des circuits courts. Pour nous, ce n’est pas une nouveauté, on l’a toujours fait à l’époque de mes parents. On cueille tôt le matin pour aller vendre tout de suite dans la matinée. Moi, je suis installé depuis 38 ans et, finalement, on l’a toujours fait », explique l’hortillon.