Après deux ans d’activité, onze fermes ont été acquises pour 19 agriculteurs et agricultrices installés en France. 827 hectares ont ainsi été convertis en agroécologie. Objectif pour 2024 : participer à l’installation d’une vingtaine d’autres fermes. Telle est l’ambition de l’entreprise Fermes En ViE (FEVE), créée en 2021 à Bordeaux.
« Au départ, il y a trois associés qui décident d’accélérer la transition agroécologique », explique Vincent Kraus, cofondateur de FEVE. « L’agroécologie a été identifiée comme une solution efficace, notamment dans le 6ᵉ rapport du GIEC. Sa mise en place contribue à stocker le carbone et l’eau dans les sols, à restaurer la biodiversité et à éliminer l’utilisation d’intrants de synthèse », explique l’entreprise.
En revanche, il n’existe pas de label de l’agroécologie. FEVE a donc défini une charte qui se base sur le socle de l’agriculture biologique. L’entreprise demande aux agriculteurs de s’installer en agriculture biologique et va même plus loin. « L’agriculture biologique est un pan de l’agroécologie », précise Vincent Kraus.
Comment ?
Concrètement, pour aider ces agriculteurs à s’installer, FEVE a créé une foncière. « La foncière, financée par de l’épargne citoyenne, achète des terres agricoles pour les mettre à la disposition d’agriculteurs sous forme de location avec option d’achat », explique Vincent Kraus.
Pour chaque euro investi, 1 m² de terres est converti à l’agroécologie. « Les difficultés d’accès au foncier et la crainte d’un endettement lié à un investissement de départ trop conséquent constituent les principaux freins à l’installation », rappelle Vincent Kraus.
Un bilan positif
En deux ans, 11 projets ont été financés. En 2024, l’entreprise vise une vingtaine de nouvelles installations. L’équipe en profite pour rappeler que cet investissement permet une réduction de l’impôt sur le revenu de 25 % du montant investi.
En 2023, au-delà de l’investissement citoyen, la Banque des territoires et le fonds Engagement solidaire de Crédit Mutuel Asset Management ont investi 1 million d’euros dans la foncière pour faciliter le renouvellement des générations agricoles. « C’est un signal très positif, un signe de sérieux et de reconnaissance pour FEVE », reconnaît l’entreprise.