Fermes En ViE ce sont quatre fondateurs : Marc Batty, Astrid Tarteret, Simon Bestel et Vincent Kraus. Cette entreprise de l’économie sociale et solidaire a été créée en septembre 2020 avec pour objectif : "d’accélérer la transition agroécologique", explique Vincent Kraus. "On a décidé de s’attaquer à un des problèmes actuels dans l’agriculture : l’installation. Pour y remédier, on achète des fermes grâce à de l’épargne citoyenne et on les met en location à des porteurs de projet qui souhaitent s’engager dans des pratiques agroécologiques. On leur propose aussi une option d’achat s’ils désirent devenir propriétaires."
Lever le frein financier
L'un des freins à l'installation, c'est le financier. C’est pourquoi les quatre fondateurs ont décidé d’agir à ce niveau. Vincent Kraus précise qu’en France « en moyenne une ferme, c'est 70 hectares. Le coût moyen de l’hectare est de 6 000 euros donc si on multiplie le tout on arrive à plus de 400 000 euros. Sans compter qu’il faut ajouter des bâtiments et du matériel. Là, on arrive très vite à 700 – 800 000 euros, ce qui est très difficile d’accès pour des jeunes qui s'installent, d’autant plus que plus de 60 % des installations se font hors cadres familiaux. »
Donner du sens à son épargne
En un an et demi, trois fermes ont pu être financées en Nouvelle Aquitaine. L’une, près de Niort, qui a une superficie d’une cinquantaine d’hectares dédiée à l’élevage en plein air. L’autre est une forêt comestible qui est un mixte entre de l’arboriculture et du maraîchage. Enfin, la dernière (située dans le Béarn) est consacrée à la production de fromage de brebis et de céréales.
En ce qui concerne le montant minimum de l’épargne citoyenne, il est de 2 000 euros. Cela donne le droit à une réduction d’impôt de 25 %.